La fille dans la tour, Katherine Arden |Livre 2 de l’ours et le rossignol

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Tu te souviens l’hiver dernier ?

 

Souvenez-vous, en janvier 2019 je découvrais un roman taillé pour moi. Encensé outre-Atlantique, l’Ours et le Rossignol écrit par Katherine Arden prenait place dans la toute jeune Russie où  les créatures folkloriques existaient encore. Malheureusement, j’étais sorti de cette lecture un peu mitigée, principalement à cause du personnage principal de Vassia. Une enfant indépendante à la psychologie clichée et inscrite dans la grande tendance des « personnages féminins libres et badass », qui a mon sens n’était pas très logique par rapport au contexte.

Bref, neuf mois plus tard, je laisse une nouvelle chance au deuxième tome. Prends ton cheval et ton domovoï, on se casse à Moscou !

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La fille dans la tour 

En vrai, je fais la fine bouche, mais j’étais quand même vachement heureuse de replonger dans l’univers. Preuve est que j’ai quand même VACHEMENT apprécié le premier tome. Une bonne dizaine d’années plus tard, Vassia n’est plus une gamine et devient même une sorte de Lady Oscar trop classe. Grelottant de froid et après avoir fait coucou à Morozko, la jeune russe sauve trois petites filles d’une mort certaine en les enlevant aux griffes de bandits. Un démarrage classique, mais qui passe comme une lettre à la poste, tant l’écriture reste enchanteresse et la forte présence de tous le folklore y est pour beaucoup, on ne va pas s’en cacher.

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Vassia n’est plus cette enfant insupportable, mais pèse le poids réel de ses actes. Tout le roman tourne autour de son identité et de l’horreur possible si le monde découvre qu’elle est en réalité une femme. La dimension féministe est bien présente et appuyée sur ce tome, sans tomber dans la guerre guerre homme / femme., avec tout le questionnement du rôle de la femme dans cette Russie encore jeune. Bien entendu, la religion, déjà très présente dans l’Ours et le Rossignol est encore plus appuyé, puisque les deux mondes, l’ancien et le nouveau, se font face à un moment-charnière de leurs existences respectives. En somme, j’ai vraiment trouvé que La fille de la tour était un roman plus sombre et abouti que son prédécesseur, mais également moins féerique.

En conclusion, ce nouveau tome de la trilogie de Katherine Arden est encore une fois un bon moment de lecture à l’écriture douce, poétique et souvent cruelle. Faisant la part belle aux relations fraternelles et familiales, le roman quitte sa dimension féerique pour s’approcher d’un conte féroce aux enjeux plus sombres.

Lire le tome 1


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La fille dans la tour, écrit par Katherine Arden

Deuxième tome de la trilogie Winternight

Parut le 22 août 19 

403 pages 

Couverture Aurélien Police


Cet exemplaire est un service presse
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