( Image à la une de SnaiLords )
AUTEUR: Anna Ekberg
TITRE: Amour entre adultes
ÉDITEUR, ANNÉE: Cherche-Midi, 2019
NOMBRE DE PAGES: 443 pages.
Il y’a plusieurs jours (on peut même dire semaine ) , je vous ai chroniqué un roman qui nous relatait la rencontre entre deux personnes sur un ton plein d’humour (voir chronique ici ).
Aujourd’hui, je vais continuer sur la thématique des relations de couple avec un roman qui, étrangement, fait très bien écho avec la chanson des Rita Mitsouko « Les histoires d’A » et sa célèbre citation « Les histoires d’amour finissent mal, en général« .
Voici « Amour entre adultes » d’Anna Ekberg.
Résumé:
Caché dans l’obscurité, sous la pluie, Christian est assis au volant de sa camionnette. Il attend sa femme, Leonora. Tous deux sont mariés depuis vingt ans, ils ont un fils, tout semble leur réussir. Soudain, il voit la silhouette de Leonora qui court. Il serre le volant de toutes ses forces. Leur première rencontre, leur premier baiser, leur histoire d’amour… il essaie d’oublier. Il ne doit pas penser qu’elle est sa femme, ni même un être humain. D’ailleurs, est-elle encore sa femme ? C’est davantage une menace, quelqu’un qui, s’il ne fait rien, va détruire sa vie. Il a pris sa décision, une décision terrible. Il n’a pas le choix. Il appuie sur l’accélérateur. Il voudrait pouvoir fermer les yeux mais c’est impossible. Une dernière image avant le choc : la queue de cheval de Leonora qui se balance en rythme dans la pluie. Trop tard pour changer d’avis.
Holger, policier à la retraite, retrouve sa fille, Josefine, dans un petit bar en bord de plage. Il décide, soudain, de lui parler d’une affaire qui, des années plus tard, continue à l’obséder. La jeune femme qui a, pour habitude, de faire peu attention au travail de son père et dont le sujet fut souvent cause de discorde, se retrouve très vite intriguée par cette enquête… Et de cette fameuse nuit où un homme percuta, avec sa camionnette, celle qui avait aimé et qu’il la vit désormais comme une menace…
« Les histoires d’amour finissent mal, en général »… Il me semble que la chanson colle très bien avec l’ambiance de ce thriller psychologique. Avec une narration double très pertinente qui nous donne une vision interne de cette affaire par les voix de Christian et Leonora, puis externe par la voix d’Holger, l’autrice nous dévoile toutes les facettes du drame que va vivre ce couple et ses répercussions.
Je vous avoue avoir été très vite intriguée par cette histoire, tout comme elle a pu être Josefine en écoutant les déductions de son père suite à son enquête. Quels non-dit et sombres secrets se cachaient au sein de ce couple qui paraissait parfait de l’extérieur ?
Plus l’autrice nous immisce dans leur vie intime, plus on a l’impression de plonger dans un maelstrom de sentiments exacerbés rendant les personnages complexes et pleins de failles. Pour vous dire, elle arrivait même à jouer sur mon empathie ! Le rythme de l’intrigue est bien soutenue malgré quelques petits longueurs surtout lorsqu’une scène nous est rejoué du point de vue de Christian puis de Leonora.
D’ailleurs, en parlant de ces deux personnages, l’autrice a su mettre en lumière, à travers eux, les fêlures que l’on peut connaître dans une relation, mais que l’on décide de ne pas voir pour des raisons propres à chacun. Parfois cela peut se résoudre sans heurter l’autre et dans un accord mutuel. Et puis, dans d’autres cas, tout s’envenime et la situation prend des proportions de plus en plus dramatique.
Face à la détérioration de ce couple et l’ambiance quasi-oppressante, on a heureusement quelques moments de tendresses parfois teintés de tristesse par le biais d’Holger qui se rappelle les moments partagés avec sa femme défunte.
Entre les souvenirs d’un amour perdu et celui qui se brise avec violence, je me demandais ce qui avait bien poussé Holger à raconter cette affaire à sa fille Josefine alors qu’ils patientaient tranquillement dans un bar au bord de mer….
A vous de le découvrir en lisant le roman.
Conclusion:
Les histoires d’amour finissent-elles mal en général ? Si j’écoute mon côté pragmatique, je vous dirais que oui. Si vous avez réussi à échapper à la douleur de la rupture et que vous avez vécu une relation stable dans laquelle vous avez pu vous épanouir avec votre conjoint(e), vous n’échapperez malheureusement pas à la mort. Glauque, n’est-ce-pas ?
Mais étant une optimiste, je dirais que l’on peut connaître des relations amoureuses qui se finissent mal, mais connaître aussi celle qui vous donnera des moments de bonheur que vous chérirez au-delà du temps.
Comme toujours, je vous invite à faire votre propre avis en lisant ce thriller psychologique.
Pour ma part, j’espère ne plus trop bloquer dans la rédaction de mes chroniques et vous donner le dernier volet de ma thématique « My love », avec un très bon film. A bientôt!