Dans Powers of X, Jonathan Hickman et R.B. Silva s'intéressent à quatre époques importantes du futur des X-Men. Avec ce quatrième épisode, le scénariste montre tout ce que la machinerie montée par Charles Xavier utilise même si cela risque de lui coûter cher.
Autant être franc, ce numéro est celui que j'ai le moins aimé de la saga. La raison principale est son démarrage très lourd avec la visite de Xavier et Magneto dans le domaine de Mister Sinister bien avant la formation des X-Men. Si Hickman a une superbe idée en modifiant la manière d'être du super-vilain - le débanalisant par la même occasion, il se permet un effet comique très poussif qui m'a complètement fait sortir du numéro. Je suis pourtant assez friand d'humour mais l'effet comique me semblait mal géré - soit par la faute du scénario soit par celle du dessinateur.
La seconde raison est que l'histoire paraît faire du surplace malgré les révélations mises en avant par le journal gossip que Sinister entretient - ce qui est d'ailleurs une très bonne idée - et celle sur les origines de Krakoa. Nous avons dépassé le milieu de l'histoire, la mécanique installée est mise en place et voilà qu'on nous réexplique certains fonctionnements alors qu'avec les révélations faites il y a peu, nous aimerions voir à quoi sert tout cela.
Du coup, la dernière partie nous emmène dans une histoire nébuleuse qui paraît être plus métaphorique dans laquelle les personnages bleus nous expliquent avec les Phalanx ce que Xavier et Magneto ont fait en allant voir Sinister. Nous le savons Hickman ne fait jamais dans la métaphore, il y a donc un plan derrière tout cela. Vivement que celui-ci soit dévoilé.
Côté dessins, comme je l'écrivais un peu plus haut, R.B. Silva galère un peu sur la première partie notamment sur le placement des personnages ne respectant pas certaines règles de base de l'art séquentiel afin de tenir le nombre de cases exigées par le script. Cela tue certains effets comiques - qui sont bien lourds, je le rappelle - tout en donnant un côté brouillon à l'ensemble. Heureusement, le dessinateur se reprend en main à partir de la seconde partie et il s'amuse vraiment avec la dernière où il doit tout inventer. Ces dernières pages sont vraiment sublimes de tous les points de vue.