Strong girls forever T1. Comment ne pas devenir cinglée d’Hollly Bourne

Par Deuxpourune

résumé de l’éditeur : Dans le Club des Vieilles filles (comprendre : filles indépendantes et fières de l’être !), elles ont 17 ans et elles sont trois… Lottie, belle brune qui collectionne les garçons autant qu’elle les fait fuir par son intelligence. Amber, la pétulante rousse qui complexe de sa taille de girafe… et Evie. Evie a des crises d’angoisse qui l’obligent à se laver les mains 60 fois par jour et qui lui ont gâché la vie pendant des années. Aujourd’hui, elle ne rêve que d’une chose : devenir enfin « normale » ! Lycée, fêtes, copines… et un premier petit copain normal, est-ce trop demandé ?

J’ai adoré Strong girls forever ! Je n’étais pas particulièrement emballée quand j’ai commencé ma lecture à cause du titre un peu niais (forever, ca fait tout de suite penser à une histoire d’amour à deux balles non ? Et la couverture rose n’aide pas non plus j’imagine)…. Le sous-titre en revanche, m’a tout de suite conquise. Comment ne pas devenir cinglée ? Mais c’est tout à fait pour moi ça (enfin si ce n’est pas déjà trop tard^^) ! Dès les toutes premières pages je me suis attachée à Evie et je n’ai pu lâcher mon livre qu’à grand regret.

J’ai préféré reprendre le résumé de l’éditeur cette fois-ci car on suit tout simplement la vie d’Evie et de ses amies… et que je n’avais rien à ajouter de plus ! L’histoire de fond n’a donc rien de particulièrement original mais ce qui fait toute la différence, c’est Evie ! Déscolarisée au collège à cause de ses tocs qui l’obligent à se laver les mains un nombre incalculable de fois et l’empêchent de manger, de sortir et de vivre normalement, elle reprend finalement le lycée avec une seule envie : être normale. Sauf que ca ne veut pas dire grand chose et que sa recherche de « normalité » va rencontrer quelques obstacles…

Ce que j’ai trouvé vraiment génial c’est que les problèmes d’Evie sont présentés avec beaucoup de justesse. Elle nous fait part de ses efforts, de ses besoins irrépressibles de propreté, de ses pensées négatives comme de sa culpabilité. Ce n’est pas un sujet très facile à aborder sans tomber dans les clichés, une minimisation de la maladie ou au contraire un excès de violence ou de tristesse, mais la plupart des situations sont vraiment drôles. Le ton et le sujet du roman m’ont beaucoup fait penser à deux autres coups de cœur : Audrey retrouvée de Sophie Kinsella (pour le sujet d’une adolescence difficile et d’une convalescence) et La pire mission de ma vie de Robin Benway (pour le ton léger et drôle, les situations comiques et la bonne humeur).

  

Les personnages secondaires sont (presque !) tous aussi attachants. Amber et Lottie, les deux amies d’Evie, l’accompagnent tout au long du roman et donnent leur petit grain de sel à l’histoire. Leur caractère n’est pas particulièrement développé mais j’ai l’impression que le deuxième tome est centré sur Amber, et donc probablement le troisième sur Lottie. On a donc encore le temps de découvrir ces personnages qui ont l’air tout aussi intéressants ! Jane, l’amie du collège d’Evie, est beaucoup plus énervante car elle rentre dans les clichées de l’ado en pleine crise existentielle. Son comportement est peut-être parfois poussé à l’extrême mais c’est un personnage qui reste néanmoins assez complex et touchant.

Le côté féministe très mis en avant sur la quatrième de couverture est un peu exagéré car il n’apparaît pas tout de suite et reste au second plan mais c’est un aspect de l’histoire plutôt vendeur !

En bref, Strong girls forever est un livre très sympathique, drôle… et féministe !  J’ai plutôt envie de lire la suite même si j’aurais préféré continuer l’histoire aux côtés d’Evie… j’essaierai peut-être en VO ?

L’avez-vous lu ? Et le deuxième tome ?

Mlle Jeanne