Rémi déménage souvent. Vraiment souvent et beaucoup trop à son goût. Son père, médecin, ne se décide toujours pas à s’installer définitivement. Pourtant, cette fois, alors qu’il ne veut vraiment pas de nouveau repartir et tenter de se réintégrer quelque part, le jeune homme est loin de s’imaginer l’aventure qui l’attend. Il s’apprête en effet à rencontrer Adonis, Pascal, Millie, Sara, Maxime, Zoé et Clotilde. Tous sont à l’hôpital (qui le loge lui et son père le temps du contrat de ce dernier) parce qu’ils ont une maladie génétique ou d’importantes séquelles physiques suite à un accident.
Rémi aussi est un peu abîmé par la vie lui aussi, mais pas physiquement. Il souffre de la relation qu’il a avec son père et connaît peu sa mère. Il ne quitte pas le walkman qui lui a appartenu quand elle était jeune. Il glisse dedans des cassettes sur lesquelles elle a enregistré le meilleur des années 80. Et un peu de sa voix aussi.
Chaque titre de chapitre est une chanson issue de ces bandes. De L’aventurier à Smells like teen spirit, en passant par Should I stay or should I go ou Tous les cris, les SOS, il y a au final 30 titres évoqués ici.
Ils forment une bande originale surprenante, variée et détonante.
S’approcher de Sara et les autres n’est pas chose aisée mais une fois tout le monde apprivoisé, l’aventure humaine est grande. À la maison aussi. Car Rémi souhaite réellement entrer en contact avec son père. Le texte de Rachel Corenblit parle d’amitié, d’amour, d’identité, de traumatisme, de reconstruction, de différence, de handicap, de respect, de courage, de solidarité, de relation père fils. La lecture est une explosion d’émotions. Le style choisi par l’auteur dans ce roman offre à chaque phrase un effet. Certaines étreignent doucement le cœur, tandis que d’autres frappent comme des poignards. D’autres encore font sourire. Beaucoup d’entre elles sont de belles promesses et donnent au livre son caractère édifiant. Un peu plus près des étoiles est un très beau livre.
Présentation de l’éditeur :
La fille qui se trouvait en face de moi n’avait plus de visage. Mon père m’avait prévenu : si tu rencontres les patients d’ici, tu ne fais pas de commentaires, tu réagis le plus poliment possible. Tu risques d’être surpris, mais surtout tu es diplomate, tu ne montres rien à ces pauvres gens. Ils ont déjà tellement souffert. Tu vas en croiser pas mal, ici, des abîmés, des malheureux et il y a même un secteur pour les enfants et les grands ados. — Hé, cache ta joie, Machin. C’est super romantique comme rencontre. Manque plus que les violons, non ?
Un ado solitaire. 7 gueules cassées.
Une histoire d’amitié étourdissante, loin des apparences.
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