A l’ombre des saules pleureurs

Par Sophie Dessongesetdesmots

Auteur : Valentine Stergann

Date de parution : 17 octobre 2019

Éditeur : Mix éditions

Lien d’achat : Amazon

-Résumé-

Mathias a un cancer. C’est à la fois une histoire banale et son monde qui s’écroule. À moins que ledit monde n’ait déjà commencé à vaciller depuis des mois, après la mort brutale de sa mère. Mathias perd pied et sombre sans même savoir s’il a envie de lutter contre cette tempête qui balaye tout sur son passage. Sa dépression se heurte à la rage d’Axel, son infirmier de coordination. Deux solitudes qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Mathias est hétéro. Axel aussi. Une amitié hors norme va pourtant naître entre les deux hommes qui refusent toute pitié. Une amitié qui, petit à petit, va glisser vers quelque chose de plus fort et de plus profond. Avec l’ombre de la mort qui plane au-dessus de leur tête, Mathias et Axel vont devoir faire des choix. Se découvrir alors que le temps leur est peut-être compté et décider de tout recommencer en n’ayant aucune assurance sur l’avenir. En auront-ils le courage ?

À l’ombre des saules pleureurs,
j’attendais énormément de ce livre, comme ceux qui me connaissent le savent, j’aime les lectures difficiles, celles qui blessent et touchent, attention je ne suis pas masochiste, je n’affectionne pas les douleurs inutiles, non j’aime celles qui malgré les failles vous réparent tout à la fois.
Le sujet évoqué par Valentine me plaisait, et j’aspirais à y trouver toutes ces qualités que je cherche tant.
Mais à parfois trop attendre n’est on pas déçu ? Mettre une espèce de barre trop haute inatteignable ?
En tout cas pas cette fois.

Dans certains romans, les premières lignes sont parfois laborieuses, et on sait qu’il faudra s’accrocher pour s’immerger dans le texte, là à l’inverse c’est une révélation, dès les premières phrases, je suis en admiration, et je sais que mes attentes seront largement plus que dépassées. Je découvre une plume, et un style qui me parlent, et me transportent. Et j’entrevois immédiatement que mes émotions seront mises à mal, mais j’aime cette note d’espoir qui rehausse le tout.

On découvre 2 hommes, 2 histoires, et surtout 2 vies.
Des âmes faîtes pour se rencontrer, une destinée commune inextricable.
Mathias est jeune homme marié qui après avoir perdu sa maman, la femme de sa vie, sa confidente, celle qui était tout pour lui, va sombrer peu à peu dans la dépression. Sa vie n’aura plus aucun sens, jusqu’à l’annonce d’une maladie grave, et la rencontre d’Axel, son infirmier coordinateur, un homme d’une rare suffisance, abject et sarcastique.
Axel, quant à lui souffre d’une rupture sentimentale, qui lui a laissé un sérieux goût d’amertume en bouche. Il va alors devenir un homme aigri, complaisant, antipathique, bref quelqu’un qui cache un profond mal-être en étant détestable, jusqu’à sa rencontre avec Mathias.
Ils vont se prendre à contre-pied, et une confiance va s’installer très rapidement.
Une évidence va naître de cette rencontre.

« Mais si c’était une connerie ? »

J’ai pris énormément de plaisir à être dans la tête de ces deux hommes, avoir les points de vue et les pensées de chacun, m’a permis une immersion plus belle encore.
On ressent des émotions toutes plus contradictoires les unes que les autres, que ce soit cette culpabilité qui les ronge, la peur et l’insécurité qui les accompagnent. Sans oublier les marques laissées par la maladie.
Malgré tout cela, l’auteure dose avec une justesse magnifique, la souffrance du lecteur, elle blesse et répare tout à la fois.
Elle réussit à adoucir ce mal avec des traits d’humour qui rendent cette lecture non pas moins puissante, mais simplement plus légère, et accessible.
Ce livre a été pour moi une évidence, à l’image de ces deux hommes.
Une fabuleuse pépite gravée en moi de façon absolue.

« _ Je ne te laisserai pas mourir, Mathias. Tu as encore trop de choses à vivre pour que tu partes aussi tôt.
Mon cœur s’arrête un instant.
La générosité d’Axel m’éclate en plein visage.
Il aurait pu me dire qu’il m’aimait trop pour me laisser partir. Mais non, comme toujours, il fait passer mon bonheur avant tout le reste.
Mon front se pose contre le sien.
Et nos « je t’aime » s’envolent dans les branches du saule pleureur. »

Merci infiniment à Mix éditions et à Valentine Stergann pour ce sublime Service Presse et votre confiance.