de Benjamin Alire Saenz
Salvador a toujours été considéré comme un garçon gentil et bien élevé mais, depuis qu’il est entré en Terminale, ses poings semblent être devenus la solution à tous ses problèmes. Peut-être que c’est la pression de l’université, peut-être qu’il devient comme son père biologique qu’il n’a jamais connu, peut-être qu’il change ? Peut-être qu’on ne sait pas toujours qui on est réellement ?
Je me suis lancée dans cette histoire les yeux fermés ! Depuis Aristotle and Dante j’ai confiance dans la plume de cet auteur américain d’origine mexicaine. J’aime sa façon de raconter l’adolescence : brutale et poétique, il rend la confusion de cet âge dicible et vivante.
Comme dans A&D, ici, il nous parle encore d’identité (qui on est, d’ou on vient, l’inné et l’acquis, ce qui fait de nous la personne qu’on est,…) mais il le fait à travers l’immigration, l’adoption, la notion de famille. Il nous parle aussi du deuil : long et sourd ou violent et abrasif. C’est un roman cathartique pour l’auteur, cela se sent, et il le confirme dans les remerciements en fin du livre ce qui rend la lecture assez forte.
Ça n’a pas été le coup de cœur/poing d’A&D mais c’est une très bonne lecture qui peut accompagner ses lecteurs, les jeunes surtout, à travers certains moments charnière de la vie.
Je l’ai lu en V.O et le recommande même aux personnes peu sûres d’elles en anglais : des phrases fluides, des chapitres courts, un vocabulaire simple et moderne et pourtant tellement de profondeur dans ces pages !
Marion
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