Robin Mc Arthur
Traduit de l’américain par France Camus-Pichon
Albin Michel
30 janvier 2019
351 pages
Vale à la recherche de sa mère disparue lors du passage de l’ouragan Irene, part sur les traces de ses ancêtres, soupçonne son arrière arrière grand-mère d’être indienne, et se trouve ainsi, si ce n’est une identité, tout au moins une filiation.
A travers leurs histoires croisées sur plusieurs générations, les femmes sont à l’honneur dans ce roman. Les hommes un peu moins. Ils jouent, malgré tout un rôle important, dans la mesure où ils transmettent la vie, ils sont des pères, des amants, mais ils sont aussi des êtres de passage, nul homme ne reste à Heart Spring Mountain, la montagne des femmes.
De courts chapitres alternent les voix des unes ou des autres et révèlent peu à peu leurs secrets. Malgré les en-têtes, j’avoue avoir été un peu perdue (surtout au début) entre les différents personnages et surtout entre les liens qui les unissent. Je revenais sans cesse en arrière pour préciser le lien de parenté : mère, grand-mère, belle-fille etc… Mais qui est qui ? D’autant plus que l’auteure prend son temps pour révéler ces fameuses relations entre toutes ces femmes et surtout mélange allègrement les époques. Autant, le personnage de Lena (la plus lumineuse de toutes) a réussi à me toucher, autant je suis restée à distance des autres. Pendant la moitié du roman je ne me sentais pas concernée, ni émue par les diverses histoires et puis peu à peu, elles se sont densifiées, les fils entrelacés ont commencé à tisser de véritables pans de vie, et l’émotion a commencé à surgir. Mais un peu tard.
L’écriture ne m’a pas foudroyée, les chapitres centrés sur Lena me semblent les plus aboutis, ce sont d’ailleurs les seuls à la première personne. Les autres chapitres ont gagné en intérêt au fil des pages mais parce qu’ils révélaient des choses sur Lena, ils n’ont pas permis aux autres personnages de s’épanouir pleinement.
Je ressors assez frustrée de cette lecture qui ne m’a pas apporté tout ce qu’elle laissait espérer.