Ce tout petit livre qui vient de paraître dans une collection de poche à prix réduit reprend trois nouvelles (Le 2 mars de cette année-là, La varicelle et La soupe d’orge perlé extraites du recueil Un si bel amour et autres nouvelles (2001). Le point commun à ces trois textes, l’enfance, puisque chacun d’eux a pour personnage principal une ou plusieurs fillettes.
Dans la première nouvelle, tandis que Staline se meurt, Aaron l’arrière-grand-père de Lilia en fait autant de son côté et la gamine juive est persécutée par un jeune voisin. La Varicelle, est le seul texte de ce recueil à m’avoir séduit. On y suit des petites filles ayant des jeux de leur âge, comme se déguiser avec des vêtements d’adultes trouvés dans une vieille malle et jouer au papa et à la maman. Une découverte de la sensualité, mystérieuse pour la plupart d’entre elles. La dernière nouvelle qui donne son titre au livre, fait appel aux souvenirs plus ou moins bien mémorisés d’une enfant où il est question de mendiants ou de gens pauvres à qui l’on offre un peu de chaleur et de nourriture…
Un livre minuscule, parfaitement écrit et très charmant j’en conviens, mais ça s’arrête là. Et je m’interroge, est-ce que la nouvelle est le format adéquat pour cette écrivaine ? Il me semble que la longueur se prête mieux à son style d’écriture où le lecteur doit lentement se laisser engloutir pour y trouver ses repères…