Chroniques précédentes sur le thème « My Love» :
« Eternal sunshine of the spotless mind »: film de Michel Gondry (2004)
Sypnosis:
« Joel et Clementine ne voient plus que les mauvais côtés de leur tumultueuse histoire d’amour, au point que celle-ci fait effacer de sa mémoire toute trace de cette relation. Effondré, Joel contacte l’inventeur du procédé Lacuna, le Dr. Mierzwiak, pour qu’il extirpe également de sa mémoire tout ce qui le rattachait à Clementine (…)
Mais en remontant le fil du temps, Joel redécouvre ce qu’il aimait depuis toujours en Clementine – l’inaltérable magie d’un amour dont rien au monde ne devrait le priver. Luttant de toutes ses forces pour préserver ce trésor, il engage alors une bataille de la dernière chance contre Lacuna…»
(Image d’Afu Chan)
Je ne pouvais pas finir cette série de chronique sur les relations de couple sans vous citer ce film qui fait partie de mes coups de cœur ciné. Avec une touche d’émotion et « Everybody’s Got To Learn Sometime » de Beck dans mes écouteurs, voici « Eternal sunshine of the spotless mind ».
L’amour peut-être si douloureux… Ressentir cette impression de perdre son souffle, de sentir son cœur être au supplice et ce vide… Ce terrible vide qui prend place depuis que celle/celui que vous aimez n’est plus à vos côtés.
Pour Joel, ce n’est plus possible. Si Clémentine a décidé de l’effacer de sa vie, il en fera de même de ce côté. S’il n’a plus aucun souvenir d’elle, peut-être qu’il n’aura plus cette « douleur »…
« Ils vécurent heureux et eurent plein d’enfants »… Que cette phrase peut me faire grincer des dents ! Plus jeune, j’avais l’illusion que lorsqu’on vivait une belle histoire d’amour, il n’ y avait pas de grosses disputes, de larmes ou de lourd silence. On avançait, main dans la main, dans un respect et un soutien mutuel. Mais j’ai grandi et j’ai connu les affres d’un premier amour brisé. J’ai vu comment une routine, des failles personnelles et bien d’autres barrières occultaient les sentiments que l’on partageait avec l’autre. J’ai ressenti le désir d’oublier pour ne plus crier en silence ma peine. Et comme on le dit, le temps passe et cicatrice les blessures. Puis, un jour, je découvre l’histoire de Clémentine, l’extravagante qui cache sa fragilité et de Joel, artiste introverti et peu sûr de lui, au cinéma…
« Eternal sunshine of the spotless mind » est une romance originale qui se démarque avec finesse de ce que l’on a l’habitude de voir pour ce genre. En y mêlant une touche de SF, avec l’apport de cette fameuse machine qui efface les souvenirs, le réalisateur réussit avec brio à nous montrer la joie d’une belle rencontre, le poids du quotidien sur une vie de couple et l’éclat de celle-ci quand on atteint malheureusement le point de rupture.
On suit principalement Jim Carrey, dans le rôle de Joel (il y est absolument brillant, tout en émotion). Après avoir appris que Clémentine s’est offert les services d’une agence pour l’effacer de sa mémoire, il décide de faire de même.
Alors que deux employés de l’agence (Mark Ruffalo, Elijah Wood) mettent en route la machine, apparaissent les derniers souvenirs de Joel avec Clémentine: des disputes qui commencent à s’effacer. Puis, peu à peu, viennent ceux plus doux et plus tendres. Joel se rend compte alors qu’il l’aime encore et qu’il ne veut pas perdre ce qu’il a partagé avec Clémentine.
Quant à Clémentine, en plus d’être celle qui met Joel face à ses sentiments et ses regrets au sein de ses souvenirs, on apprend aussi que malgré l’opération d’effacement demandée, elle n’est pas heureuse pour autant.
Rôle tenu par Kate Winslet, c’est l’actrice qui va apporter une touche d’humour et de légèreté au sein du film. Et je savoure à entendre plusieurs de ses répliques. Bref ! Elle y est inoubliable !
Côté visuel, ce film est juste superbe. Avec une touche onirique, on voyage entre présent et passé, et réalité et mémoire. Les effets utilisés pour montrer le déroulement de l’effacement et le désir de Joel à conserver Clémentine dans ses souvenirs sont juste bluffants et marchent toujours autant aujourd’hui. D’ailleurs, certaines scènes font désormais parties désormais de la culture populaire. Quant à la musique, elle est si mélancolique qu’elle vous emporte dans vos propres souvenirs...
Il y’a bien sûr d’autres fils secondaires à l’histoire que je vous laisse découvrir et qui participe, à mon sens, au message de ce film: Effacer simplement les souvenirs, suffirait-il à tout arranger ? L’humain n’est pas que rationalité, mais il est aussi passionnel, impulsif. On ne tombe pas amoureux avec son cerveau, mais avec son cœur…
Pourquoi ai-je aimé ce film?
- Pour l’émotion apporté par le superbe duo Jim Carrey et Kate Winslet
- Pour sa touche onirique et poétique
- Pour son visuel qui joue avec harmonie avec les émotions des personnages
- Pour sa bande originale inoubliable
- Pour les larmes que je verse à chaque fois, à la fin du film
Conclusion:
Assise dans ce cinéma, tout en regardant ce film pour la première fois au cinéma, je me suis souvenue de cette douloureuse rupture et tout ce qui a découlé dans ma vie suite à cela. J’ai quitté la salle avec quelques larmes aux yeux et un petit sourire illustrant l’espoir qui m’étreignait.
C’est donc avec « Eternal sunshine of the spotless mind » que je conclue cette série de chronique sur les relations de couple.
Si vous n’avez pas encore vu ce film, je vous invite vivement à le faire ( si vous avez Netflix, sachez qu’il est disponible).
J’avais envie de vous parler d’amour à travers plusieurs facettes, il est temps pour moi de vous parler d’horreur 
. Préparez-vous pour « Halloween, vous avez dit Halloween » !