Ces derniers temps, Tata Alberte s’est plongée dans un genre de mangas pour lequel elle s’est trouvée une véritable passion. Vue qu’on est pas du genre à être égoïste, on a décidé de partager aujourd’hui nos petites découvertes avec vous.
/!\ Attention, cet article grouille de mignonitudes. Si vous êtes allergique aux personnages choupinous, aux maisons cosy et aux ambiance petit cocon douillet, passez votre chemin, vous risquez l’overdose ! /!\
Maintenant, la suite de votre programme :
4 mangas tranche de vie pour une ambiance doudouning
C’est donc les yeux encore tout encroutés de dodo, une playlist des meilleures musiques des studios Ghibli dans les oreilles, un bon thé bien chaud et une petite pile de mangas que l’on te retrouve aujourd’hui pour parler : ambiance cosy, cocooning – et autres anglicismes à la con dont on n’a, malheureusement pas trouvé d’équivalent sympa en français – . Pour remédier à cela, Tata Alberte a donc pris la décision de créer un terme approprié à ce genre de lectures : des lectures doudouning (oui, les anglicismes existants ne nous suffisent pas on en crée donc de nouveaux sauf que là, on part sur du franglais mon gars, EH OUAAAAAIS ! Bref, on divague là.)
Le temps se rafraichissant doucement et la rentrée scolaire pointant le bout de son nez, on s’est dit que ce serait quand même bien sympa de partager ces découvertes mangas qui pourront grandement te remonter le moral durant la période automnale. Période qui, comme tout le monde le sait, est la saison des grosses chaussettes en pilou-pilou et des lectures réconfortantes qui à défaut de réchauffer tes meules gelées te réchaufferont à coup sûr ton petit cœur !
Avant de rentrer dans le vif du sujet, on fait juste un peu le point et on éclaire ta lanterne si les mangas, à la base, tu t’en beurres les noisettes (à la fin de cet article on espère que ces mangas te sembleront dignent d’intérêt, c’est l’princiiiiipe !).
Qu’est ce qu’un manga tranche-de-vie ?
Aussi appelé manga slice of life (pour les amateurs d’anglicismes ici (y en a partout, c’est dingue (faut que j’arrête avec les parenthèses BORDEL))), ce sont des mangas qui, tout bêtement, vont te raconter le quotidien des protagonistes. A chaque nouveau chapitre tu suis un nouvel épisode de leur vie qui te raconte quelque chose sur eux de plus ou moins anecdotique, en bref.
Si là tout de suite tu te dis que c’est génial, Tata Alberte t’annonce tout de go que, des mangas comme ça tu en as des pelletées voire même des brouettes dans les rayons de ta librairie. Mais aujourd’hui on te propose la CRÈME DE LA CRÈME du manga tranche-de-vie avec des mangas qui sont, EN PRIME, très mignons. On part sur de la crème Fleurette si tu vois ce que j’veux dire Maïté, pas sur de la crème fraîche premier prix (comme celle qui peuple mon frigo hum hum. STOP).
P.S : A la fin de chaque manga présenté, on t’as mis des petits diaporamas à dérouler sur le côté afin que tu puisses découvrir un peu mieux ces œuvres sur le plan visuel ! Bonne (re)découverte 🙂
Minuscule – Takuto Kashiki
Et on commence très fort avec une de nos séries de mangas chouchoutes. Débutée en plein hiver 2018, cette série de mangas s’est avérée être un vrai vrai coup de cœur ! Si tu cherches une série douillette qui te remonte le moral durant les froides soirées d’hiver, t’as misé sur l’bon ch’val mon p’tit gars !
Le pitch m’dame Alberte ?
Hakumei et Mikochi, deux jeunes filles qui ont l’apparence d’êtres humains mais qui ne mesurent que 9 centimètres vivent dans un arbre dans lequel elles mènent leur petite vie. L’une est passionnée de cuisine, l’autre de bricolage (principalement). Elles forment à elle deux un duo de choc dans lequel le calme et la douceur de l’une fait pendant à l’intrépidité et à la spontanéité de l’autre. Suis Hakumei et Mikochi dans leurs aventures quotidiennes. D’un voyage en train pour aller pêcher à la confection d’un gâteau avec un ingrédient rare, tu apprendras à savourer les petits plaisirs de la vie en compagnie de ces deux petits bouts !
Pourquoi on aime ?
La finesse du dessin façon chibi nous ancre dans un univers fait de milles détails fourmillants. Laisse-toi porter du marché de producteurs locaux à la forêt environnant nos deux personnages. Tu feras dans ces forêt la rencontre d’autres petits êtres adorables mais également d’animaux ayant la capacité de parler (RIEN QU’CA).
On adore la simplicité des histoires qui nous sont contées. Des histoires d’une grande banalité mais qui nous rappellent tous les petits plaisirs de la vie : boire un café bien chaud en dégustant des cookies, cuisiner un bon petit plat à partager entre amis, partir pour une micro-aventure dans les confins d’une forêt que l’on connait si bien, passer une soirée autour d’un jeu de carte et de bonne picole avec des copains, etc, etc.
Bref, avec Minuscule tu seras forcément transposé dans un monde meilleur fait de bonne boustifaille, d’êtres bienveillants et de petites aventures du quotidiens qui, dans les bottes d’Hakumei et Mikochi, deviennent de grandes aventures.
Attention cela dit si tu essayes actuellement de perdre quelques kilos, ce manga donne faim. Souvent. EN PERMANENCE au fait.
Si tu es en manque de douceur, que tu as besoin de réconfort, et d’un grand bol d’air pur (parce-que-tu-en-peux-plus-de-vivre-en-ville-entourée-de-cons-par-exemple), ce manga est fait pour toi ! Bon voyage vers des contrées fort fort lointaines l’ami !
Ce diaporama nécessite JavaScript.
Les petits vélos – Keiko Koyama
Évidemment, on te parle pêle-mêle de toutes ces lectures et on retrouve donc en deuxième position la dernière saga récemment découvertes (oui, payes ta logique). Alooooors comment te parler des Petits vélos sans passer pour une grosse fangirl. Avant toute chose, il nous semble bon de préciser que Tata Alberte possède elle-même un fidèle destrier nommé Jerôme (Non.) qui l’amène gracieusement en cours chaque matin et la ramène de même à son domicile le soir. Tu l’auras donc compris, la thématique du vélo, nous, ça nous botte carrément ! On a, cela dit, tout à fait conscience que la thématique peut en refroidir certains !
Mais alors, kesseuçaraconte ?
Les petits vélos, c’est l’histoire de M. Véloutre. Ok, tu sens le truc lourd niveau mignonitude là ? LE PROTAGONISTE EST UNE LOUTRE BORDEL !
M. Véloutre, disais-je, est l’heureux propriétaire d’un magasin de réparation de vélos nommé le Strade Bianche. Mais le soucis, c’est que son magasin de vélo se trouve tout en haut d’une immense côte. Eh ouais, pas pratique le bouzin ! Il part donc avec pas beaucoup de public et on va voir évoluer ce magasin qui progressivement va se trouver une clientèle d’une grande fidélité. Mais ces clients viennent-ils pour le magasin de M.Véloutre ou pour la partie restaurant du Strade Bianche dans laquelle Yoko, une brebis trop kiki, sert de délicieuses pizzas ainsi que des montagnes de pancakes ? MYSTEEEERE !
Tu constateras, on l’espère, la difficulté avec laquelle on vient de te pondre ce résumé en gardant du mystère alors que y en vraiment pas ! Et c’est ça qui est génial avec les mangas tranche-de-vie, en même temps j’ai envie d’te dire. Oublie les histoires bourrées d’action totalement haletantes. Ici, on prend le temps de savourer de cours épisodes de la vie de personnages, à savourer l’aspect paisible de leur quotidien et c’est tout. ONADORE.
En lisant Les petits vélos tu suivras donc le quotidien d’un magasin de vélo/ restaurant géré par une brebis et une loutre trop pipounette. Yoko et M. Véloutre s’entourent rapidement de nouveaux amis plus sympas les uns que les autres. Tu feras ainsi la rencontre d’une capybara au régime en permanence, d’un lémur mangaka que tout le monde pense au chômage parce qu’il en branle pas une, d’un chat coursier à vélo trop sexy et de pleiiiiins d’autres compagnons de route qui devraient te faire bien rire si comme nous, tu apprécies le visuel des mangas et le comique de répétition bien dosé !
Que tu sois toi-même pratiquant de la religion véloïque ou pas, M. Véloutre te transmettra forcément une part de sa passion tant elle est communicative. Laisse donc une chance à cette petite perle de mignonitude et d’humour ! En plus la saga ne comporte que 4 tomes à ce jour, en voilà une bonne raison de tenter le coup… Non ?
Ce diaporama nécessite JavaScript.
Yotsuba & ! – Kiyohiko Azuma
Public en furie : Yotsuba ! Yotsuba ! Yotsuba !
Tata Alberte : Vous l’attendiez taaaaaaaaaaaaaaaaaaaant… (applaudissements en arrière-plan). Merci d’accueillir YO-TSU-BAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !
Oui bon, on s’excuse pour l’intro façon match de la NBA mais en même temps les copains, Yotsuba on en parle en avant-dernier mais c’est un peu LA star des mangas tranche-de-vie. Et pas qu’un peu mon n’veu !
Tavernieeeer, on veut l’synops’ !
Dans cette série de 14 tomes (ça passe en rien de temps, promis !) on suit la petite vie pas toujours si paisible de la jeune Yotsuba Koiwai. Ayant fraîchement déménagé dans un nouveau quartier, elle part à la découverte dudit nouveau quartier et des choses de la vie. Apprends à revoir la vie depuis les yeux d’un enfant de 5 ans et suis Yotsuba dans ses mésaventures !
Eh oui ma p’tite, c’est tout, easy peasy, nature confiture comme on dit !
Alors oui, le mangaka s’est pas foulé la ch’ville avec le fil à couper l’beurre MAIS c’est sacrément efficace les amis. Pourquoi ?
Yotsuba est d’une intrépidité rafraîchissante. Véritable rayon de soleil, elle illuminera les mornes journées de septembre qui riment bien souvent avec reprise du boulot pour les uns et rentrée scolaire pour les autres (une idée de l’enfer).
A chaque nouvel épisode, on découvre en sa compagnie une « chose de la vie », d’où le titre de la série. En guise d’exemple :
– Yotsuba & le déménagement
– Yotsuba & l’âge tendre
– Yotsuba & le journal
BREF, tu as compris !
Toujours avec la même innocence et la grande franchise propre aux enfants (tu sais les mioches qui te « Eeeeeeh pourquoi il est moche le monsieur ? » en pleine rue, devant ledit monsieur. Tu vois le genre ?) tu t’amuseras des péripéties de Yotsuba, l’aventurière du quotidien !
A la fois attendrissante et bourrée d’humour, cette série de mangas c’est un peu la base du genre tranche-de-vie. Si tu dois commencer quelque part sans savoir quel chemin prendre, tu peux t’aventurer sans problème dans cette saga qui te convaincras à coup sûr de poursuivre ton exploration du genre !
Ce diaporama nécessite JavaScript.
Dead dead demon’s De De De Destruction – Inio Asano
« Non mais Alberte, qu’est-ce-que tu es allée nous pêcher encore comme connerie sans déconner ? C’est quoi ce titre à rallonge encore ? Ça, ça cache souvent des livres moisis les titres trop longs. »
Le titre est beaucoup trop long, je te l’accordes, mais LA N’EST PAS LA QUESTION !!
La question est : Est-ce que c’est bien petesamere ?
Et la réponse est OUIIIII les copains, cent fois oui même !
Ok. C’est quoi l’histoire alors si c’est si bien ?
On suit le quotidien de Kadode Koyama et Ôran Nakagawa deux lycéennes qui vivent à Tokyo en 2014. Leur quotidien n’est pas tout beau tout rose, loin de là, depuis que d’étranges vaisseaux stationnent au-dessus de la ville depuis des mois. Mais l’ombre qui pèse sur Tokyo est-elle une réelle menace ? Nos jeunes lycéennes s’apprêtent à rentrer dans la vie d’adulte et déjà, sous leurs yeux, leur monde part en quenouille ! Amitié, relations amoureuses, études, leur quotidien se poursuit mais dans leurs esprits, l’ombre du vaisseau amène des questionnements éthiques et politiques.
On part donc sur quelque chose de beaucoup plus sérieux et là pour le coup, Dead Dead Demon’s De De De Destruction c’est pas franchement le manga tranche-de-vie qui va te remonter le moral. Bien au contraire, si tu te poses des questions sur notre mode de vie, sur le fait que l’humanité court à sa perte, baaaaaah, ce manga va t’en faire t’en poser d’autres ! Tu vas peut-être finir au fond des chiottes mais, bonne nouvelle, cette saga en vaut CARRÉMENT LA PEINE !!
Mais pourquoi tu nous en parles du coup ?
On s’est dit que :
1- On allait quand même proposer une saga à ceux qui ne sont pas spécialement fans des trucs trop kawaiiiYYYYY
2- Cette saga est une petite perle tant au niveau visuel qu’au niveau des questionnements qu’elle soulève sur nos sociétés.
3- Parce que c’est un manga tranche-de-vie qui, tout simplement, sort de l’ordinaire !
Véritable claque visuelle, Dead Dead Demon’s (oui, tu verras, à force quand tu en parleras à ton entourage tu raccourciras, c’est moins chiant.) nous plonge dans un univers glaçant. Le crayonné noir du mangaka est fin, à la fois hachuré et assuré et nous transporte dans un monde futuriste qui pourrait se révéler plus proche de nous qu’on le croit (si l’on comprend le sens caché derrière cette œuvre). Le style graphique de l’auteur est très précis et détaillé et on le savoure tout en se sentant étouffé par cette ambiance d’une noirceur inouïe. Kadode et Ôran devront grandir dans ce monde en mutation qui leur fait prendre conscience progressivement de la fragilité de la vie et de sa valeur incontestable.
Ce diaporama nécessite JavaScript.
Mais attention, c’est pas que badan !
Le duo Kadode/Ôran possède son potentiel comique et là encore, elles se complètent à merveille. De caractères diamétralement opposés, ces deux jeunes filles sont pourtant liées par une amitié très fort que les changements politiques et sociaux ne semblent pas pouvoir rompre. Entre deux scènes tragiques, entre deux interventions d’hommes politiques ou de militaires sur le terrain, tu te prendras à rire des conneries d’Ôran et des maladresses de Kadode. Un peu comme si tu étais un membre à part de leur petit groupe d’amis finalement !
Un manga qui parle de fin du monde, d’amour, d’amitié, du quotidien des jeunes au Japon, de la peur de l’étranger, de la politique, de l’éthique. Bref, un manga tranche-de-vie qui sort de l’ordinaire. Un manga d’une grande richesse qui, lui, sera là pour te faire te questionner tout en t’émerveillant de la qualité des dessins d’Inio Asano pendant tes longs trajets en métro en rentrant du boulot !
On espère t’avoir donné envie de te plonger dans certaines de ces séries de mangas ou au moins t’avoir donné envie de découvrir notre genre chouchou qu’est le genre tranche-de-vie. Si c’est le cas, n’hésite pas à nous en parler dans les commentaires ! Si tu connaissais déjà certains titres, fais-en de même. On aime bien parler comme tu auras pu le constater à la longueur de cet article ! (2348 mots, quand même. 2351 maintenant.)
Publicités