Oyé oyééééé, on se rejoint aujourd’hui pour la dernière chronique du #PLIB2019, ça se fête non ? Aujourd’hui on s’attaque à La fille qui tressait les nuages de Céline Chevet !
Pour rappel, parmi les cinq grands sélectionnés du #PLIB2019, on retrouve :
– Terre de Brume, tome 1 de Cindy Van Wilder
– Rouille de Floriane Soulas
– La fille qui tressait les nuages de Céline Chevet
– Comment le dire à la nuit de Vincent Tassy
– Le Dieu-Oiseau d’Aurélie Wellenstein
Aujourd’hui comme on te l’as dit, moussaillon, on te parle de :
La fille qui tressait les nuages de Céline Chevet
T’es chaud pour arrimer sur les côtes japonaises ? Nous oui !
On s’attendait sincèrement à pas grand chose avec ce (court) ouvrage et pour être tout à fait sincère, c’est le sélectionné du #PLIB2019 dont le synopsis nous donnait le moins envie. Mais on y est allée sans préjugé et même un peu avec l’espoir d’être agréablement surprise en mode « Wahou, ça me disait pas du tout mais au final c’était géniaaaaal ! Allez, je mise sur ce cheval pour le prix final ! »
L’histoire ? Histoire qu’on soit sur la même longueur d’ondes, je te mets le synopsis que j’ai lu avant de commencer ce livre :
Saitama-ken, Japon.
Entre les longs doigts blancs de Haru, les pelotes du temps s’enroulent comme des chats endormis. Elle tresse les nuages en forme de drame, d’amour passionnel, de secrets.
Sous le nébuleux spectacle, Julian pleure encore la sœur de Souichiro Sakai, son meilleur ami. Son esprit et son cœur encore amoureux nient cette mort mystérieuse. Influencée par son amie Haru, Julian part en quête des souvenirs que sa mémoire a occultés. Il est alors loin de se douter du terrible passé que cache la famille Sakai…
Fable surréaliste, la Fille qui tressait les nuages narre les destins entrecroisés d’un amour perdu, une famille maudite et les tragédies d’une adolescence toujours plus brève.
Une plongée au Japon ?
En vue du synopsis, je m’attendais à un récit planté au Japon et à du surréalisme. Eh beh, j’ai été un peu déçue à ce niveau déjà. On s’explique :
L’autrice n’est pas parvenue à nous faire nous sentir au Japon. On y a pas cru une seconde et on a même trouvé que l’ambiance japonaise était un peu forcée sur les bords… Et un peu au milieu aussi. Argumentation par l’exemple :
« Le sanctuaire n’était pas très grand, mais comportait malgré tout trois bâtiments. On pouvait y acheter des o-mamori, des o-mikuji, toutes sortes de talismans pour la bonne fortune et les vœux. Akiko alla aussitôt au chôyuza, le bassin couvert pour se purifier – un long dragon de fer y crachait son eau -, puis elle se diriga naturellement vers le bâtiment principal pour prier les dieux. Pendant ce temps, je regardais les o-mamori. »
TOUT CA EN 7 LIGNES !
Quoi ? Tu vois pas ce qu’on veut dire ? Tu les vois tous les mots japonais insérés. Bah ça nous a paru être une tentative vaine de nous plonger dans la culture japonaise. Alors d’accord, les intentions de l’autrice sont bonnes, elle veut profiter de cet ouvrage pour nous faire découvrir un peu plus de la culture japonaise mais là, c’est trop, ça alourdit le texte. On sent les grosses ficelles. Pas du genre fil de pêche mais plutôt bon gros fil pour ligoter le rôti si tu vois c’que j’veux dire ?
Et pour le surréalisme, je ne l’ai pas vraiment senti non plus, malheureusement… Et Dieu sait que j’aime les récits surréalistes. Mais là encore, mis à part deux ou trois éléments dispersés de-ci de-là, rien qui ne m’ait convaincue d’être dans un univers surréaliste. Tout ça tombait un peu comme un cheveux sur la soupe.
Mais advienne que pourra, on s’est accrochée et on a fini cette lecture parce que :
1- On aurait pu aimer cette histoire malgré ces deux petits défauts
2 – On est jury du PLIB, c’est pas la foire du trône donc tu lis tes bouquins avec sérieux pour pouvoir juger avec sérieux ces cinq finalistes mon coco
3 – Soyons tout à fait honnête : ça se lisait facilement et le bouquin faisait que 200 et quelques pages en prime !
Une histoire prévisible
Alors on sait pas si on est devenue télépathe ou si on a un lien cérébral fort avec Céline Chevet mais en toute sincérité on avait deviné quasiment TOUT ce qui allait se passer au fur et à mesure de notre lecture. L’autrice nous a laissé de trop gros indices pour qu’on soit surpris par ses révélations.
Bon, si vous avez pas lu le livre, bouchez vous les oreilles… Et les yeux
1- Dès la page 62, on avait saisi qu’Haru était un fantôme, sans comprendre pour autant de qui elle était le fantôme ce qui nous a quand même laissées une petite révélation surprise aux trois quarts du livre.
2- Aux alentours de la page 150 (oui, bon, celle-ci on a pas noté la page où on s’est dit « Ah oui d’accord, j’ai compris ce qui va se passer ensuite…»), on a compris que Souichiro était pas si net que ça et qu’il était peut-être responsable d’un décès (on reste cryptiques au cas où des gens qui n’ont pas lu viennent quand même lire ce paragraphe malgré les avertissements).
FIN DE L’ALERTE SPOILER MON CANARD
D’autres problèmes à déclarer mon capitaine ? Devez-vous vous demander. Et laissez-moi vous répondre par un gif tout pipou pour détendre l’atmosphère :
Des comparaisons un peu kitschouille se répètent beaucoup, principalement celles qui portent sur les larmes et la pluie qui se mélangent, en gros… Bon, c’est de la chipotaillerie, mais les répétitions ça compte quand tu es déjà pas conquise par ta lecture, on te promet !
Second point qui n’est pas trop chipotailleur (oui, on compte créer toute une famille de mot autour de la racine -chipotaille-), le livre est assez long à se lancer. Personnellement, jusqu’à la page 70 on était pas du tout dedans… 70 pages ça nous a paru un peu long mais après on est peut-être trop exigeante, on avoue !
« Mais Alberte, tu as quand même trouvé un truc positif à cette lecture ou tu es juste là pour faire ta bitch ? »
Et on te répondra ici par la positive parce qu’on est pas là pour défoncer des livres gratuitement. On est là pour te dire, le plus objectivo-subjectivement tout ce qu’on en a pensé. Le bien comme le mal !
Bah oui, on va pas finir sur une notre ultra négative alors qu’on a déjà commencé sur une notre ultra négative alors reconnaissons à ce livre les qualités qu’il possède à nos yeux :
1- L’ambiance malsaine fonctionne bien et si l’autrice n’avait pas donné de trop gros indices sur les révélations à venir, il y aurait pu avoir une sacrément bonne tension.
2 – La thématique choisie de la malédiction, le tout au Japon vous rappellera peut-être vos meilleurs films d’horreur asiatiques à base de gens chelous qui font des trucs chelous. Si tu cherches un livre avec des gens chelous qui font des trucs chelous, ce livre est fait pour toi !!
3 – On est du genre à presque TOUJOURS aimer un récit mais être déçues par la fin. Ici, on a eu l’effet inverse. La majeure partie du livre nous a déçue parce que tout nous paraissait trop prévisible mais alors la fin était tellement « précise » et astucieuse que jamais on aurait pu la deviner et ça c’était vraiment méchamment cool !
Et pour une fois, précisons-le également, l’épilogue n’était pas obligatoire mais ne gâchait pas tout le bouquin pour autant et laissait, au contraire, une forme de mystère sur cette histoire, cette malédiction qui ne semble pas prête de prendre fin…
Les chronique des lectures du #PLIB2019, c’est déjà fini…
Mais Tata Alberte vous revient bientôt avec d’autres chroniques littéraires et autres petits articles culturels concoctés avec amour mes lapins, alors ne quittez pas !
Tu es jury du PLIB ? Tu ne l’es pas ? Tu as lu ce livre ou tu ne l’as pas lu ? Dans tous les cas, n’hésite pas à échanger avec nous dans les commentaires de cet article ! C’est toujours avec plaisir et les chakras pleinement ouverts qu’on écoute ce que les autres ont pensé de nos articles et des livres dont on parle. N’aie pas peur de t’exprimer ↓