Alors que j'étais sur le point d'arrêter de suivre - un peu à contre-cœur - la série Young Justice, Brian Michael Bendis arrive avec ce neuvième épisode à me redonner espoir et lui laisser une nouvelle chance.
La série Young Justice est, pour moi, parti sur un très mauvais pied. Depuis le début, elle est le maillon faible de la gamme Wonder Comics qui propose des titres très solides. Pourtant la promesse initiale de cette tête de gondole du label avait tout pour me plaire : Bendis proposait de ramener en grande partie l'équipe Young Justice de la série de la fin des années 90 qui a marqué les lecteurs et les lectrices comme moi. En effet, depuis New 52, les fans de DC espéraient revoir Connor Kent, Tim Drake, Bart Allen et Cassandra Sandsmark travailler ensemble dans un titre énergique et fun. Le premier épisode de la série écrite par Bendis nous laissait présager que ça allait être le cas. Sauf que l'espoir est vite retomber et, je dois l'avouer, je me suis ennuyé sur beaucoup d'épisodes de la série jusque-là.
L'autre problème est que si je capte sans soucis la dynamique du quatuor issu du groupe des années 90, les ajouts comme Jinny Hex et, surtout, Teen Lantern n'arrivent pas à s'intégrer au groupe - pour Amethyst cela est bien plus compréhensible. Bien que cet épisode ne déroge pas à cette règle étrange qu'impose Bendis, il arrive à créer un lien entre les deux qui a le même charme que celui entre Connor et Bart. Et, cela me donne envie de donner une chance à nouveau au titre.
Mais, je pense que ce neuvième numéro me plaît surtout pour l'histoire des origines de Teen Lantern. D'abord parce que j'apprends enfin à la connaître et à lui donner une voix et une motivation, mais aussi parce que c'est du pur Bendis dans le meilleur sens du terme. Les origines sont magnifiquement illustrées par André Lima Araujo ( Generation Gone) et nous emmène droit dans les favelas de La Paz où Keli - celle qu'on appelle maintenant Teen Lantern - rencontre un Green Lantern qui, suite à une situation mystérieuse, lui donne un exo-bras. Cette partie est racontée avec talent et avec beaucoup d'émotion - ce qui manquait terriblement à la série jusque-là.
Le reste de l'épisode est dessiné par John Timms qui assure le spectacle blockbuster mais qui a du mal à capter justement Teen Lantern qui semble changer d'aspect à chaque numéro. L'histoire est quant à elle plus dans la veine du pur Bendis dans le mauvais sens du terme MAIS c'est moins brouillon et somme toute plus intéressant que les précédents épisodes de la série.