Le Château d’Antoing est une demeure au style néogothique qui a une riche histoire s’étendant sur plusieurs siècles.
Son architecture originale vient de plusieurs modifications. D’abord une position fortifiée, le « trou d’Antoing » offrant une vue imprenable de Tournai à Mons, il devient au un domaine exclusivement ecclésiastique, abritant des moines de sexe féminin. A la fin du Xe siècle, un chapitre de 14 chanoines leur succède. Ensuite, le Comte de Flandre y installe un homme d’armes pour surveiller le passage du fleuve et au fil des siècles, cet homme devint chevalier, baron et finalement prince. N’ayant point de descendance mâle, le domaine passe à la riche famille de Melun qui va y réaliser d’importants travaux. C’est au milieu du XVIème siècle, qu’une haute tour en briques surmontée d’une échauguette et un manoir de style renaissance hispano-flamand apparaissent, une partie des remparts est aussi détruite. Les troubles politiques et religieux font que le château passe de la famille de Melun à la famille des princes de Ligne, les actuels propriétaires. Au XIX° siècle, Eugène de Ligne décide de rénover le château. Il est redessiné dans le style néo-gothique par le célèbre architecte français Viollet-le-Duc, qui lui donne son petit charme de conte de fée.
Toujours habité, le manoir ne se visite pas, mais on peut avoir une visite guidée pour découvrir la muraille d’enceinte et le bolwerk; le musée lapidaire avec les gisants et orants des d’Antoing, de Melun et de Ligne; et le donjon avec l’oubliette, la salle des chevaliers et la chambre du seigneur.
Durant ses siècles, le site a accueilli de grand hommes comme Philippe le Bon, Charles le Téméraire, Maximilien d’Autriche et l’étudiant Charles de Gaulle, lors de l’année scolaire 1907-1908.
Et avec un château de cet âge, vous devez bien vous douter qu’il y a une petite légende !!!
La légende du château
Comme bien d’autres, ce château aurait son revenant. Son histoire est la suivante : un jour durant le Moyen Age, la forteresse fut attaquée. Elle fut prise et totalement détruite. Le baron d’Antoing, dont le nom n’est pas parvenu jusqu’à nous, périt au sein des ruines fumantes. Son ombre hanta le château rebâti. La légende raconte que pour le voir il faut monter dans la grosse tour sur le coup de minuit. Au deuxième étage se trouve une petite chambre avec un miroir (véridique), et si l’on se regarde dans celui-ci, alors nous apparaîtra une ombre. L’ombre d’un chevalier armé de pied en cap. Après quelques instants, celui-ci s’enfuira dans l’escalier en faisant entendre ses plaintes. Ce sont des soupirs sans fin, l’éternelle complainte du revenant, le fantôme du vieux baron.