Better than Us d’Andrey Junkovsky, Aleksandr Dagan et Aleksandr Kessel

Better than Us d’Andrey Junkovsky, Aleksandr Dagan et Aleksandr Kessel

A force de voir la recommandation Netflix, je me suis laissée tenter par cette série. Je ne sais pas du tout dans quoi je m'embarquais, vu qu'avant ça, je n'avais jamais testé de séries (ou de films) russes.

Comme la plupart des séries de ce genre, Better than Us nous présente une société qui se veut évoluée. On est vraiment dans une dystopie d'anticipation , où les robots ont pris une place importante dans la vie quotidienne, assurant diverses tâches comme nounou, policier ou même objet de plaisir. Basée sur les Trois Lois de la robotique d'Asimov (un robot ne doit pas porter atteinte à un humain, doit lui obéir et le protéger), la série pose la question de l'avancée technologique en matière d'intelligence artificielle, et des limites et dérives qui l'accompagnent.

En dehors de cet aspect, la série se base également sur une intrigue policière, qui met en avant les jeux de pouvoirs et autres manipulations, tant politiques que d'influence.

Je salue la prestation de Paulina Andreeva, qui incarne le bot Arisa. Son jeu d'actrice est plein de justesse, ses expressions et sa gestuelle sont maîtrisés, ce qui permet de bien souligner le côté robotique de son personnage. On garde continuellement à l'esprit qu'elle n'est pas humaine et pourtant, on sent la complexité de son personnage.

Les autres acteurs tiennent la route également, même si certains tombent par moment dans le cliché et la caricature (et on peut dire qu'il y en a beaucoup avec les russes). Mais on arrive autant à s'attacher à certains personnages, qu'à en détester d'autres.

La façon dont la série est tournée peut dérouter. Nous sommes tellement habitués aux séries américaines et françaises, que le côté froid et dur de certains passages peut surprendre. Mais ça colle parfaitement avec l'esprit qui se dégage de cette histoire.

La série ne révolutionne pas le genre, mais le fait qu'elle soit russe permet d'avoir une approche différente et nouvelle du sujet. Elle est donc à voir pour les amateurs du genre !

On pourra néanmoins regretter sa " longueur ". Les 16 épisodes sont un peu de trop, car l'histoire aurait pu tenir en 10 épisodes. Là, on a par moment une intrigue principale qui traîne et des intrigues secondaires qui nous saturent d'informations.

Better than Us d’Andrey Junkovsky, Aleksandr Dagan et Aleksandr Kessel