Hello les cocos !!
Cela fait longtemps que vous n’aviez pas eu l’occasion de lire cette phrase n’est ce pas ? Mea culpa. Entre mes vacances, et les grands chamboulements de ma vie, je n’ai pas eu l’occasion de venir vous voir depuis un bon bout de temps, et je ne parle même pas de lire
Mais pas de panique, j’ai quand même encore de belles choses à vous faire découvrir. Et parmi ces belles choses, je commence par une BD au style et à l’humour décalés comme je les aime.
Ekhö vous propulse dans un monde parallèle qu’il est difficile de quitter. Alors accrochez vos ceintures, embarquement immédiat !
Ekhö, monde miroir, saga de Christophe Arleston et Alessandro Barbucci, éditions Soleil
Si ces deux noms d’auteurs vous disent quelque chose, c’est bien normal, ce sont deux monstres sacrés de la Bande Dessinée en France. On leur doit notamment des monuments tels que Trolls de Troy (la BD préférée de mon adolescence), Les Naufragés d’Ythaq, Skydoll, ou encore Witch (une autre BD qui a bercé mon enfance à coup de journal de Mickey). Bref, deux grands talents qui ont combiné leurs dons pour nous offrir une Bande Dessinée de grande qualité.
Quand Fourmille prend son avion pour New York, elle est loin de s’imaginer que son voyage va prendre une tournure étrange. Au milieu du vol, elle est abordée par un écureuil qui lui demande si elle accepte l’héritage de sa tante Odalie disparue depuis 20 ans. Elle a à peine le temps de rassembler ses esprits qu’un éclair touche son avion, et la propulse, elle, et son malheureux voisin dans un New York bien différent. Ici point d’avion, d’électricité et autres joyeusetés, c’est à bord d’un dragon qu’elle et son compagnon de fortune atterrissent dans la grosse pomme.
Au coeur de l’intrigue, une race étrange, les Preshauns, qui semble dominer cet univers parallèle : Ekhö.
Complot, aventures, amour, clin d’œil à la pop culture, et surtout humour sont autant d’ingrédients qui composent cette saga au scénario bien ficelé. Avec une aura de mystère savamment dosée, Arleston nous propose une intrigue qui se tisse au fil des tomes, et rebondit très vite au niveau mondial. D’ailleurs, c’est l’occasion pour chaque tome de nous faire découvrir une région, un pays différent, ainsi que des cultures tout aussi hétéroclites. Car à Ekhö, tout est similairement opposé à notre monde.
On est plongé dès la seconde page au cœurs d’un monde qui possède nos codes et nos valeurs mais en version fantastique. L’ambiance Steampunk qui règne à chaque page m’a énormément plu, car j’affectionne beaucoup cet univers. Et l’idée de suivre Fourmille dans la découverte de ce nouveau monde renforce notre propre aventure de lecture.
Concernant l’intrigue, il ne faut pas vous arrêter au résumé ci dessus, il concerne uniquement la première page du tome 1. En vrai, il y a beaucoup de choses qui se passent dans la vie de Fourmille et de son compagnon d’infortunes. Des choses fantastiques et surnaturelles, mais je compte quand même garder un aura de mystère pour vous. Après tout, j’ai bien succombé au charme de la saga rien qu’avec la couverture avant et arrière 🙂
Ce que j’adore particulièrement avec cette saga, ce sont ces clins d’oeils fait à la pop culture de notre monde. Que ce soit de manière indirecte (coucou Twitter), ou de manière directe (comme avec l’apparition des Blues Brothers), cela donne toujours l’occasion de s’amuser de notre Histoire. Et c’est bien un des points forts de la saga : un humour léché qui fait toujours mouche. Comique de situations, de paroles, tout y passe sans jamais tomber dans la lourdeur.
Et pourtant, il y a plus d’une occasion de tomber dans la lourdeur quand on voit les dessins pulpeux de Barbucci. Personellement, j’adore ce type de dessin, mais je sais que ce n’est pas le cas de Loulou. En même temps, j’ai été biberonné à coups de Trolls de Troy ou de One Piece, où l’on peut trouver des dessins similaires, voire pire dans le dernier cas, puisque One Piece est connu pour ses dessins, disons peu réalistes de jeunes femmes. Bref, je sais que cela n’est pas forcément au goût de tout le monde, mais cela n’est en rien vulgaire. Vous pouvez parfaitement faire lire cette BD à des adolescents, car elle est bien plus qu’un simple dessin pulpeux.
La saga compte pour le moment 9 tomes. Je vais être honnête avec vous, tous les tomes ne sont pas égaux, j’ai clairement mes préférés et mes moins préférés. Je trouve certains tomes plus pauvres au niveau de l’intrigue. Mais en règle générale, ils valent tous la lecture. Ils sont tous connectés aux uns aux autres, un peu à la manière des Marvel au cinéma. Alors autant vous dire que j’attends la suite avec impatience ! D’ailleurs le dernier tome sort à peu près pour mon anniversaire (je dis ça, je dis rien ^^).
En bref, si vous êtes fan de l’univers Steampunk, fan de fantasy, fan de dessins aux rondeurs aguichantes, fan d’humour décalé, fan d’intrigues poussées, fan de …. Bref, si vous avez un cœur comme moi, je vous invite fortement à foncer en librairie pour (re)découvrir cette merveilleuse saga !
Bonne lecture les cocos ! 🙂