Je me réjouissais de lire ce petit livre, ode aux espaces américains et au roman américain, sous forme de road-trip. J'ai assez vite déchanté et je suis restée hermétique à cette histoire.
Pourtant sur le papier, cela avait l'air bien. Adrien, français, parcourt les USA avec son appareil photo. Il vit de petits boulots: chauffeur de taxi puis technicien dans un labo photo. Si le début du roman a correspondu à ce que j'attendais, la suite m'a déçue. En fait, j'ai la sensation que l'intrigue n'a jamais décollé. On stagne pendant longtemps et quand il se passe enfin quelque chose, ça ne prend pas.
Ainsi, Adrien va être plus ou moins mêlé à un cambriolage mais je n'ai à aucun moment ressenti une quelconque adrénaline ou sentiment d'urgence. C'est plat, morne, sans émotions. Alors est-ce dû au style de l'auteur? Ses phrases sont courtes, sobres. A aucun moment le lecteur n'est en empathie avec les personnages laissant un goût d'inachevé dans la lecture. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas, décidément. Pas d'émotions, pas de sentiments, j'ai presque eu la sensation de lire un roman dont le point de vue adopté était externe créant une béance, un fossé entre le lecteur et le personnage.
La fin du livre m'a paru un peu embrouillée: tout ça pour ça? C'est une histoire racontée juste pour être racontée sans jamais rentrer dans les détails ou dans les émotions d'Adrien et c'est bien dommage car je suis passée complètement à côté.
" Des vies débutantes " est une lecture ratée, une déception alors que le roman offrait tant de belles promesses.