La déambulation parmi les plus de 300 pièces exposées s’apparente à un voyage exploratoire au cœur des Terres du Milieu pour tenter d’appréhender le riche monde imaginaire de l’écrivain. Des manuscrits, calligraphiés ou illustrés, des cartes, des aquarelles, mais aussi quelques photos familiales de Tolkien avec ses enfants ou bien des écrans projetant de petits films d’interviews.
Je me dois de préciser que l’exposition n’est pas destinée aux enfants attirés par les films de Peter Jackson, c’est beaucoup trop pointu sur le fond comme dans la forme ; contempler des manuscrits écrits en anglais n’est pas non plus évident pour un non-anglophone… mais d’autres sont écrits dans les langues inventées par Tolkien (une bonne dizaine !) et ce n’est guère plus simple. Par contre tous peuvent s’émerveiller devant les dessins, à l’encre ou au crayon de couleur, un talent qu’il devait à sa mère, devant la richesse des cartes inventées et extrêmement détaillées des régions où se déroulent les romans de l’auteur.
D’autres objets sont exposés comme des tapisseries d’Aubusson modernes mais liées à l’œuvre de Tolkien, une fort belle épée en bois qui s’avère être un calendrier. Quelques objets plus personnels, comme son bureau minuscule (en comparaison de l’œuvre immense qu’il nous laisse), avec sa chaise et sa pipe.
Enfin, de larges panneaux expliquent la démarche de l’auteur, ses sources d’inspiration, en tant que philologue et spécialiste des manuscrits médiévaux à Oxford, il a toujours baigné dans cette ambiance un peu féérique et son talent a fait le reste : la carte, le paysage, la langue et tout un monde imaginaire et merveilleux s’ouvre… « Le merveilleux étant à même, selon lui, de révéler le monde à ses lecteurs, les aidant ainsi à vivre. Affronter la peur de la mort, tels sont les enjeux de la création littéraire. »
Les photos étant interdites, je n’ai rien à vous proposer pour vous allécher, une bonne raison pour aller voir ces trésors de vos propres yeux.