Officiellement corsaire, Andrew Rokesby travaille en réalité pour la Couronne britannique. Quand ses hommes, partis récupérer du matériel dans une grotte, reviennent avec une jeune femme qu'ils ont enlevée après l'avoir surprise dans leur cachette, Andrew n'a pas le choix : il prend la mer avec la jolie fouineuse à son bord. La mission avant tout, cap sur le Portugal ! Sauf que cette chipie de Poppy Bridgerton s'ingénie à le faire tourner en bourrique. L'idée de devoir la supporter deux semaines lui paraît intolérable. Et, pourtant, au fil des jours son exaspération se mue en amusement, en tendresse et bien vite en passion.
J'avoue que je suis mitigée au moment d'écrire cet avis. Si dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment, il faut quand même avouer qu'il ne se passe pas grand-chose dans ce nouvel opus de la série des Rokesby.
Andrew est sympathique, mais il ne m'a pas du tout fait vibrer. Quant à Poppy... pareil, elle est sympathique, mais oubliable. Le problème, je pense, c'est que j'ai trouvé ces deux personnages trop affables, trop manichéens.
Si l'autrice tente de nous démontrer qu'il y a une forte alchimie entre eux : ils ont les mêmes goûts, parlent beaucoup, s'entendent à peu près sur tout, il n'y aucune tension sexuelle entre eux. Ils auraient pu rester de simples amis que cela serait revenu au même.
Et puis niveau aventure, bien qu'ils soient sur un bateau, c'est plutôt le calme plat et là je me suis mise à penser à des choses triviales comme :
La pauvre Poppy ne se lave pas, ne va pas aux toilettes faire ses besoins et porte la même robe au moins pendant toute la durée du voyage ! Alors, je veux bien, mais l'autrice n'en parle absolument pas. Elle doit bien sentir et pas la rose, à mon humble avis. Tout comme le héros. En fait, en vous parlant de cela, ce que je veux dire, c'est que tout reste à la surface. Julia Quinn ne s'intéresse ici qu'à la relation et aux échanges verbaux entre Poppy et Andrew. Alors certes, c'est sympa, mais à un moment, j'aurais aimé que ça bouge.
Bon, il y aura un peu plus d'action vers un peu plus de la moitié du roman et là encore ça se termine par une pirouette bien trop facile et... La fin se profile déjà à l'horizon avec un happy-end à la Julia Quinn, qui, si elle continue à me faire sourire, m'a également quelque peu exaspéré.
En bref, si la plume reste agréable, que ce soit les héros ou bien même l'histoire, tout est parfaitement oubliable et c'est bien dommage. Allez, la seule chose qui ait accaparé mon intérêt c'est la mention des parents des Bridgertons que nous connaissons si bien !
Voilà un livre sympa, mais pas transcendant qu'on oubliera vite, hélas !