Auteur : Garret Leigh
Date de parution : 30 octobre 2019
Editeur : MxM Bookmark
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-Résumé-
L’élagueur Aidan Drummond se satisfait de sa propre compagnie. Il travaille seul, vit seul et il ne lui vient pas en tête de changer quoique ce soit jusqu’à ce qu’un accident mette sa vie sans dessus dessous et qu’il se retrouve à l’hôpital. Puis son regard se pose sur le beau garçon dans le lit d’en face et tout change.
Ludo Giordano est coincé dans le service avec un groupe de vieux hommes. Son esprit lui joue des tours, le maintient éveillé. Puis tard un soir, un nouveau visage amène avec lui une distraction qui est la bienvenue. Leur amitié inattendue est addictive et comme la plupart des choses dans la vie de Ludo, temporaire.
De retour dans la vie réelle, l’existence monochrome ne suffit plus. Il a besoin de la couleur que Ludo lui a apporté et lorsque le hasard les réunit une fois de plus, ils se retrouvent de nouveau inséparables.
Mais le bonheur arrive avec des complications. Aidan est sur le chemin de la guérison mais Ludo a été malade toute sa vie et cela ne va pas changer. Aidan peut l’embrasser autant qu’il le souhaite, mais s’il ne peut pas aider Ludo lorsqu’il a le plus besoin de lui, ils n’ont aucune chance.
Que j’aime quand un livre commence sur une note de l’auteure, où a elle seule te met l’eau à la bouche.
J’ai voulu ce roman dès sa sortie, sans même avoir lu le résumé ou savoir quel sujet était abordé. Et cette note me promets, je le sens quelque chose de mémorable. J’ai voulu écrire ça sans même avoir été plus loin dans ma lecture.
Et comme j’avais raison.
Quand dans le brouillard seule une voix te guide, c’est ce que m’inspire le début de ce roman. Une voix, rien d’autre, pour s’accrocher à quelque chose quand tout le reste t’échappe. Une simple voix qui sera ton unique lumière dans la noirceur d’un tunnel.
Aidan est un homme solitaire, avec un penchant pour la boisson. Sa vie se résume à très peu de choses, mais elle va entièrement basculer. En haut d’un arbre, jour de travail habituel pour un élagueur, il contemple le paysage comme il aime si souvent le faire, se perdre quelques instants dans l’immensité de la vue, quand une camionnette filant à toute allure va emboutir l’arbre, provoquant sa chute sur plusieurs mètres de haut.
C’est pendant son séjour en soins intensifs qu’il va rencontrer Ludo, un autre patient, cet homme que le corps médical qualifie de différent, mais le seul qu’il laissera approcher, graviter autour de lui.
Je pense n’avoir jamais rien lu de tel, Ludo est un homme avec de très sérieux troubles bipolaires, et tout ce qui constitue sa façon propre de voir les choses, sa définition du monde qui l’entoure, les couleurs qui composent sa vie, mais aussi ses crises. Un homme d’une fragilité bouleversante, un peu comme serait un enfant.
Ce sont tous ces aspects du roman qui m’ont rendu sa maladie tellement palpable, elle vibrait sous ma peau, tout comme il raconte comment elle vibre sous la sienne, il la compare à des serpents qui rampent et je jure les avoir senti sur moi tellement cette lecture m’a submergée.
Une plume sublime, où tout est écrit de façon si poétique, chaque petits détails les définis pour mieux les compléter.
Juste ça, l’histoire d’un homme qui déteste les autres, qui se suffit à lui-même, et qui pourtant un beau jour ne comprendra pas pourquoi cet autre homme devient peu à peu son monde. Mais aussi celle d’un autre qui ne sent à sa place nulle part, et où personne ne le comprend, ni lui, ni sa façon de fonctionner à part cet autre.
C’est certainement la plus belle des histoires, d’abord une amitié, un besoin irrépressible de l’autre qui évolue vers un amour, la plus belle mais aussi la plus enivrante. On pourrait penser que des tas de choses les séparent, mais à mes yeux ils sont semblables, ils se complètent comme les deux faces d’une même pièce.
Toutes ces différences, tous ces points de détails acceptés par chacun d’eux.
C’était sublime.
Juste eux.
Extrait :
– Je n’ai jamais été cool, Aidan.
Là encore, je ne suis pas d’accord avec lui, mais je me mords la langue pour ne rien dire. Je l’aide à se relever et le suis au bas des marches. Discuter n’est pas mon fort et j’ai bien assez causé pour aujourd’hui.
Merci infiniment aux éditions MxM Bookmark pour ce service presse inoubliable.