Flammarion – août 2019 – 144 pages
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« Oscar est mort parce que je l’ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d’une balançoire, comme les enfants dans les faits divers. »
Ce sont les premiers mots, glaçants, de ce court roman qui nous raconte la dernière journée de vacances que passe Léonard dans un camping des Landes. Léonard a dix-sept ans cet été là lorsqu’il se retrouve face à Oscar, un autre adolescent, en train d’agoniser sous ses yeux ; il reste paralysé, figé, n’esquissant pas un seul geste pour le sauver. Dans la panique, il éprouve le besoin de traîner le cadavre d’Oscar sur plusieurs dizaines de mètres et de l’enterrer sur la plage.
A la lecture du premier roman de Victor Jestin, on éprouve une certaine nausée, des frissons… Les pages tournent et le thermostat grimpe en même temps que l’angoisse. Léonard se sent assailli par la chaleur et torturé par la culpabilité ; le dernier regard d’Oscar le hante et le suit, où qu’il aille. Un roman caniculaire et glaçant, porté par une écriture sensitive que j’ai dévoré le temps d’une soirée, le cœur battant et les mains moites.
« C’était comme une longue attente en suspens : nous tous, elle et moi et les autres, il semblait que nous n’étions qu’un seul grand corps allongé sur le sable, à attendre là, dans nos adolescences, que quelque chose advienne. »
Merci Elise pour le prêt
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