Pour le 25 ème numéro de sa série Avengers, Jason Aaron conclut son arc sur le Ghost Rider en enfer, aidé par Stefano Caselli aux dessins. La série était en perte de vitesse, ce numéro événement peut-il redresser la barre?
Depuis le début, Jason Aaron n'arrive pas à raconter de grandes histoires sur ses Avengers. Il a parfaitement réussi son Thor et les events liés, mais sur l'équipe, ça ne marche pas. L'équipe a peu de cohésion, peu de menaces précises, et finalement bien peu d'intérêt. Il y aura bien eu quelques fulgurances, lors de la scène du jacuzzi ou des numéros de Ed McGuinness par exemple (mes collègues sont en train de m'insulter), mais rien qui me faisait me précipiter. J'ai décidé de donner une dernière chance au titre pour ce numéro marquant, et j'ai bien fait !
J'ai bien fait, parce que c'était mauvais, et que j'arrête les frais. On est à la fin de l'arc sur le Ghost Rider qui se bat en enfer contre un autre Ghost Rider, et déjà ça ne m'attire pas : je n'ai pas grande affection pour la mythologie du démon, et même si j'aime beaucoup Reyes, l'éditeur n'a jamais réussi à en faire quoi que ce soit d'intéressant. Le mystère sur ses origines était intrigant au début, mais est devenu chiant après tout ce temps. On n'aura aucune réponse supplémentaire ici, encore du teasing, et des développements sur la hiérarchie des enfers. Sauf que pour suivre la suite, il faudra aller lire le nouveau titre Ghost Rider, mais je n'ai pas aimé le début.
Pire encore, les personnages sont mal écrits : ils n'ont aucune identité propre, ils sont interchangeables, et malgré le fait qu'il ait un casting parfait, Aaron n'arrive pas à faire évoluer ses personnages. Waid et Hickman, avant lui, arrivaient à faire discuter les personnages entre eux, à les faire évoluer les uns par rapport aux autres, mais ici, rien. La course en enfer aura duré trois numéros, et aucun n'aura eu d'intérêt : l'action était ennuyeuse, rien n'a changé depuis le début, et la menace de Méphisto qui plane sur de nombreux titres Marvel m'ennuie au plus haut point.
Stefano Caselli est fatigué lui aussi de ce titre, et ne donne pas le meilleur de lui-même. C'est propre, comme toujours, mais il n'y a pas une grande inventivité dans ses dessins, vu que le scénario ne le pousse clairement pas. Soit je projette mon ennui sur lui, soit il s'ennuie aussi. Et ce n'est pas la conclusion vaguement intrigante qui me donnera envie de rester: j'abandonne ce titre.