Depuis sept ans, Jason Aaron nous a régalé avec ses histoires sur Thor, Mjolnir, Jane Foster et Asgardia mais il est temps de remballer ses jouets afin de laisser place à un autre scénariste. Ainsi, avec cette ultime mini-série King Thor, il retrouve Esad Ribic, son compagnon d'armes des premiers épisodes qu'il a écrit sur le Dieu Asgardien, et nous emmène à la fin des temps, là où tout ce run a commencé.
Je dois avouer que ce premier épisode de King Thor m'a moyennement emballé. Je sais que mes confrères Wallace et Toine Reynolds ont en revanche beaucoup aimé. Ce qui me dérange presque c'est que j'ai l'impression d'avoir déjà lu cette histoire plusieurs fois depuis les 7 ans que Aaron est aux commandes, en tout cas la formule est la même que Unworthy Thor ou le début de la précédente série Thor nous montrant Odinson au combat alors que l'histoire importante se déroule en parallèle.
Pourtant, le contexte général me plaît beaucoup. Il faut dire que le scénariste a bien raison de laisser à son remplaçant - le talentueux Donny Cates - la situation post- War of the Realms comme point de départ, cela laisse ainsi à Aaron l'opportunité de terminer une histoire qu'il a commencé il y a 7 ans de ça mais, aussi, d'installer certains éléments dans le futur de Thor.
En effet, dans Thor: God of Thunder #1, Aaron nous racontait l'histoire de 3 Thors en parallèle. Si celle de Thor du présent est terminée avec War of The Realms et celle du jeune Odinson a trouvé une fin satisfaisante dans le dernier épisode de Thor paru, l'histoire de King Thor vivant à la fin des temps avec ses petites-filles appelait à une fin un peu élaborée. Très clairement, cette conclusion ne trouvera pas de sens dans un sempiternel combat entre Thor et Loki mais la fin du numéro - bien qu'attendue - laisse présager que Aaron va terminer en beauté son run qui s'inscrit déjà au panthéon des sagas sur le Dieu asgardien.
Cela fait plaisir de voir Esad Ribic sur ce genre d'histoires dans un monde qu'il a créé de toutes pièces et avec une histoire qui sait mettre en avant toutes ses qualités. Les lieux visités sont gigantesques, le combat est puissant et l'histoire donne l'opportunité à Ribic de dessiner des shots marquants comme il sait si bien le faire.