Matt Wagner lance une nouvelle série sur l'un de ses personnages fétiches, Grendel Prime, le guerrier sans pitié évoluant dans un monde de science-fiction. Dans Grendel: Devil's Odissey, l'auteur nous emmène aux confins de l'univers à la recherche d'une planète habitable.
Si vous ne connaissez pas Grendel, ce n'est pas nécessaire pour commencer la lecture de cette nouvelle maxi-série publiée par Dark Horse. En revanche, cela est dommage pour vous parce que la licence a proposé de nombreuses excellentes histoires. En tout cas, la nouvelle œuvre écrite et dessinée par Wagner serait la bonne occasion de vous rattraper.
Tout ce dont vous avez besoin de savoir est expliqué sur la page de garde permettant ainsi de dévoiler également au lectorat aguerri quand se situe l'histoire. Il s'agit d'une époque nouvelle durant laquelle la société a décidé de se reconstruire sur de nouvelles bases. Ainsi, la nouvelle Grendel-Kahn héritière de plusieurs générations de barbares demande à Grendel Prime de trouver une planète habitable mais sur laquelle son peuple pourrait s'installer sans acte de barbarie.
Bon, à n'importe qui qui connait la licence qui repose sur l'exploration de la violence et de la barbarie dans la nature humaine, vous vous doutez bien que cela ne va pas se passer sans faire couler du sang. Mais, pour l'instant, nous ne sommes qu'aux prémisses de l'histoire qui semble aller dans une autre direction.
Comme toujours avec Wagner, la narration est très solide même si j'ai d'avantage l'impression de lire une histoire de Mage que de Grendel. Côté dessins, il donne vie aux mondes qu'il expose dans ce premier épisode avec des décors fouillés qui prennent beaucoup d'espace sur chaque case ce qui donne vie à cet univers. J'ai tout de même l'impression que l'auteur a pensé ses pages et son univers pour mettre en avant le travail de son fils, le coloriste Brennan Wagner. J'avoue que sur le dernier volume de Mage, sa colorisation ne m'avait pas marqué. Là, on voit l'étendu de son talent avec un joli travail sur les nuances. Après avoir été viré comme un malpropre par DC sur l'épisode dessiné par son père, c'est une jolie revanche.