Le secret de l'Aigle
Luis Ansa et Henri Gougaud
Dans le récit de sa vie qu'il m'a confié, et qui constitue la trame des Sept Plumes de l'Aigle, Luis Ansa n'avait qu'un prénom : Luis.II l'avait voulu ainsi. Il renonce donc à ce relatif anonymat pour poursuivre, sans le secours du " traducteur " que je fus, l'exploration de ce lieu de l'être, que saint Augustin nomme " le palais de la mémoire ". " Un chaman n'a pas d'histoire, il n'a que des mémoires ", m'a-t-il dit un jour, devant l'un de nos sempiternels cafés. C'est cela que Luis Ansa nous donne ici : de nouveaux épisodes de sa vie éclairés par la lumière de cet émerveillement qui nous fait les yeux vifs et la parole émue quand on les rappelle à la conscience pour les offrir à un ami. Ils sont aussi, bien sûr, révélateurs de sens, ce qui ne signifie pas qu'ils soient toujours raisonnables : l'amour de la vie ne l'est pas. C'est de ce sens, et de cette sorte de bienfaisante déraison qui nous pousse sans cesse à vivre, que nous avons abondamment parlé au cours des entretiens qui complètent ce livre. Un vœu, pour conclure ces quelques lignes. Que la parole de Luis Ansa soit aussi joyeusement nourricière pour le lecteur de cet ouvrage qu'elle le fut, et qu'elle l'est encore pour moi.***************Luis, expulsé d'Espagne, se retrouve à Paris. Errance, peinture, vernissage. Puis départ pour le Mexique. Il fait la rencontre d'une femme particulière qui va lui faire découvrir un univers chamanique. De là débute une réelle aventure. Luis va découvrir et se découvrir.Etre capable de recevoir et de donner cela paraît simple mais Luis va s'ouvrir à nous dans ce récit.Luis va recevoir l'enseignement des Neuf Feux sacrés du Royaume de l'Aigle qui forment le corps charnel de la Connaissance. Chacun peut interpréter et lire à sa façon mais voilà quelques lignes de ce que j'ai pu retenir :Restons éveillé à la loi des coïncidences lors des rencontres et des événements, à tout ce qui est vivant. Que ce soit minéral, végétal, animal, humain ou au-delà. Se libérer du monde et être soi-même tout en protégeant son espace vital. Ne pas subir le monde. Créer son propre royaume intérieur, son jardin secret.La créativité est difficile à libérer mais nécessaire. Libérer le doute de notre mental. Pouvoir annuler le plus grand nombres de nos limites éphémères ou non. S'accrocher à son « sentir ».
Sur la deuxième partie du livre, Luis est interviewé par Henri Gougaud. Par cet échange Luis va tenter d'expliquer le langage du rationnel et le langage du sentir qui sont deux mondes différents.Editions Albin Michel