Skin Trade par Georges R. R. Martin

Par Elhyandra @Elhyandra51

Editions ActuSF

Collection Perles d’Epice

Ebook

Paru en 2012 (Ressort en décembre 2019)

Quatrième de couv’ :

Il fût un temps où cette ville était au centre du monde.
Un temps où sa puissance se nourrissait du sang et du fer. Mais aujourd’hui elle n’est plus que rouille et elle attend la ruine. C’est un territoire parfait pour Willie Flambeaux et Randi Wade. Lui est agent de recouvrement, elle, détective. Mais lorsqu’une série de meurtres particulièrement atroces ensanglante cette ville qu’ils croyaient si bien connaître, ce n’est plus dans dans le labyrinthe des rues qu’ils auront à mener l’enquête, mais dans les recoins les plus sombres de leurs propres passés.
Là où se cachent leurs plus grandes peurs.

Mon avis :

Après les vampires dans mon billet précédent, cette fois-ci Georges Martin s’attaque à la figure du loup-garou :

  • L’intrigue :

Une femme est retrouvée atrocement mutilée mais la police comme les journalistes étouffent les détails. Willie qui avait rendez-vous avec la victime a peur d’être soupçonné et demande à son amie Randy, détective privée, de partir à la pêche aux infos pour voir si les flics ont une piste et s’assurer qu’il ne fasse pas partie de la liste des suspects. Dans son enquête compliqué par les mensonges des uns et des autres, Randy va voir son monde glisser vers un autre, plus sombre, qu’elle n’imaginait pas

  • Les personnages :

Willie est un beauf mais somme toute sympathique tout de même à suivre. Il avait rendez-vous avec sa petite-amie, Joanie mais en se rendant chez elle il se renifle une forte odeur de sang et voit de nombreuses voitures de secours. Renifle ? Hé oui, notre Willie est un loup-garou mais d’une branche bâtarde. Dans son identité publique par contre il est agent de recouvrement, il traque ces familles endettées pour les faire rembourser mais il a bon fond et donne les moyens quand il peut pour ne plus se trouver dans ce genre de galère.

Randy Wade est détective privée, elle est amie avec Willie et accepte de l’aider à trouver ce qui s’est passé pour Joan, comment elle est morte et pourquoi la police a l’air de chercher à étouffer l’affaire. Dans cette enquête où tout le monde semble lui mettre des bâtons dans les roues « pour sa sécurité », Randy remue ses souvenirs et pense qu’il y a peut-être un lien avec son père mort en service quand elle avait 12 ans.

L’alpha de Willie est un homme riche bien que vieillissant, Jonathan Harmon annonce à Willie et aux autres membres de la meute de venir les rejoindre lui et son fils au manoir, un prédateur chasse les prédateurs.

  • Le fond social et l’appropriation du mythe du loup-garou :

Avec le métier de Willie, l’auteur nous fournit une critique du système financier américain qui a mené au crack pas si lointain de 2007-2008. Des cartes de crédit sont envoyées directement dans les boites aux lettres des gens qui sont incités à consommer toujours plus mais dans l’incapacité ensuite de rembourser cet argent qui semblait tombé du ciel, Willie nous montre la misère sociale engendrée par ce système.

Comme dans Riverdream / Rêve de Fèvre avec ses vampires, Georges Martin a créé ses loups-garous avec leur spécificité, transformation à volonté sans nécessité de pleine lune, différentes familles et le métissage plutôt mal vu par les races pures mais également les problématiques de la consanguinité.

En bref,ce roman court était vraiment chouette, comme dans le livre précédent, il vous faudra un coeur bien accroché car il y a des flots de sang à la clé, un second texte fantastique horrifique très prenant.

D’autres lectures chez :

Bonne lecture !