Quatrième de couverture ...
Situé dans les montagnes Rocheuses, l'Overlook Palace passe pour être l'un des plus beaux lieux du monde. Confort, luxe, volupté...
L'hiver, l'hôtel est fermé. Coupé du monde par le froid et la neige. Alors, seul l'habite un gardien. Celui qui a été engagé cet hiver-là s'appelle Jack Torrance : c'est un alcoolique, un écrivain raté, qui tente d'échapper au désespoir. Avec lui vivent sa femme, Wendy, et leur enfant, Danny. Danny possède le don de voir, de ressusciter les choses et les êtres que l'on croit disparus. Ce qu'il sent dans les cent dix chambres vides de l'Overlook Palace, c'est la présence du démon. Cauchemar ou réalité, le corps de cette femme assassinée ? ces bruits de fête qui dérivent dans les couloirs ? cette vie si étrange qui anime l'hôtel ? Un récit envoûtant immortalisé à l'écran par Stanley Kubrick.
La première phrase
" Petit con prétentieux, pensa Jack Torrance. Ullman mesurait tout juste un mètre soixante et il avait les gestes brusques et secs des hommes petits et gros. "
Mon avis ...
Il y a peu, j'ai eu l'occasion de lire mon tout premier Stephen King (rien que ça !). J'avais tellement été happée par le film de Kubrick qu'il me tardait de retrouver les Torrance, et l'hôtel Overlook, pour frissonner un peu en cette période automnale. Ai-je aimé le roman ? Oui. Ai-je été séduite et totalement emportée ? Non. Je n'ai pas réellement retrouvé l'atmosphère du film, j'ai quelque peu été déçue. Le roman d'origine est plus fouillé, plus travaillé au niveau de la psychologie des personnages, mais je n'ai pas adhéré à certains passages proposés par Stephen King (je pense aux buissons taillés en forme d'animaux). Si j'ai ressenti quelques frissons, j'en attendais un peu plus du maître de l'horreur.
Jack Torrance, ancien professeur alcoolique, sent enfin le vent tourner lorsqu'il décroche un poste de gardien dans un hôtel de haut standing : l'occasion rêvée pour se relancer et aller de l'avant. Torrance s'installe donc à l'Overlook, désert pour la saison hivernale, avec femme et enfant sous le bras. Seulement l'Overlook semble cacher de bien sombres secrets... Rapidement, Danny (cinq ans) est attiré par des bruits, des sensations étranges. Plongé en pleine transe, le petit garçon a alors accès à des visions, à des scènes, que ses parents ne peuvent pas voir.
J'ai frissonné pour Danny lorsque ce petit bonhomme se trouve nez à nez avec les fantômes de l'hôtel. J'aime aussi que l'un des personnages principaux soit finalement un enfant. On a envie de l'aider, de le protéger. Si certaines d'horreur semblent clairement tirées par les cheveux, j'ai aussi apprécié le travail de Stephen King au niveau de la psychologie des personnages. On découvre ainsi l'enfance de Jack, la détresse et le passé de Wendy. La violence est là, enfouie, pour se répéter de génération en génération : et c'est aussi ça qui, pour moi, reste angoissant à souhait.
Le problème de Shining est que j'ai aimé le début, la fin. Entre les deux, tout dépendait de la teneur des chapitres. J'y ai trouvé quelques longueurs, quand d'autres fois les pages tournaient à une vitesse folle. Attention, le déroulé final diffère de celui proposé par le film (je pense surtout au personnage d'Hallorann). Shining reste un bon page turner parfait pour la saison, même si j'en attendais plus après avoir vu le film.
Extraits ...
" En tendant l'oreille il pouvait saisir les mille bruits à peine perceptibles qui commençaient à emplir l'Overlook, effrayant palais des mystères où toutes les attractions se terminaient par la mort, où les monstres de carton-pâte étaient bel et bien vivants, où les buis taillés se mettaient soudain à bouger, où une petite clef d'argent animait des marionnettes obscènes. Ses esprits, ses fantômes soupiraient, chuchotaient inlassablement comme le vent d'hiver autour du toit. "