Les Légionnaires sont enfin de retour ! L'une des meilleures équipes jamais écrites dans un comic book revient après quasiment six ans d'absence. Après une apparition dans Superman puis une mini-série, Brian Michael Bendis et Ryan Sook débutent une nouvelle série régulière sobrement intitulée Legion of Super-Heroes.
Par contre, qu'est-ce qui m'a pris de lire cette série ? Avec leur apparition dans la série de l'Homme d'Acier et l'exécrable Legion of Super-Heroes: Millennium, je devais me douter que ce premier épisode allait être détestable.
J'essaie de mettre de côté le super fanboy que je suis, en tout cas, j'ai commencé à lire ce numéro en me disant que les personnages qui figurent ici sont des versions rebootées de ceux que je connais, ce qui en soit ne me gène aucunement. C'est vrai que les séries des années 90 ont été de véritables révélations pour moi - et l'une des portes d'entrée dans l'univers de DC Comics - et que la mythologie autour de l'équipe est franchement excellente. J'espérais quelque part que Bendis s'applique pour donner quelque chose à ce niveau.
Son idée de base est d'ailleurs sympathique : il ramène le concept initial de l'équipe allant chercher Superboy dans le passé pour lui faire découvrir son oeuvre future. Mais, le scénariste a l'envie de trop en faire avec une multitude de personnages qu'il n'arrive pas à gérer parce que même si certains sont sortis du lot - à savoir Saturn Girl, Ultra Boy et Superboy, le reste est considéré comme un élément d'une même entité. Ainsi lorsque les Légionnaires sont ensemble, cela devient insupportable, chacun finit la phrase de l'autre, il y a des échanges qui se font au sein du groupe mais on ne sait pas trop qui parle et à qui, et tous et toutes ont l'air d'avoir une voix unique.
Cela m'a gâché tout l'épisode alors que cela commençait très bien avec une superbe course-poursuite et que l'idée de la base des Légionnaires est complètement folle. En fait, tout ce qui vient de Ryan Sook est incroyable. Le dessinateur fait véritablement des merveilles. Mais, Bendis gère mal son casting et en fait des caisses avec ses dialogues.
Il y a aussi un truc qui m'énerve un peu, c'est l'utilisation des gimmicks très 90's dans l'utilisation du lettrage. Bendis fait la même chose avec Young Justice, à savoir mettre des logos dans les phylactères lorsque les noms des personnages sont évoqués une première fois, ou changer de police lorsque quelqu'un élève la voix. Oui, c'est rigolo mais - comme l'avait prouvé la série Steampunk à son époque, il y a des limites. D'autant plus qu'à l'époque le style Bendis était ce qui nous en a débarrassé. D'ailleurs, cet épisode me rappelle en plusieurs points ce que Bendis nous livre sur Young Justice, et j'ai vraiment peur d'être encore plus déçu. La raison me dit d'arrêter de suivre la série maintenant, mais le trident d'Aquaman trouvé dans ce numéro me pousse à prendre le risque...