Le dernier kréol - Edmond René LAURET

Par Flaure @FLaureFL

Librinova m'a permis de découvrir un nouvel (pour moi) auteur et retourner, à travers cet écrit, sur l'Île de la réunion que nous avions découverte il y a quelques années.

Le dernier kréol - Edmond René LAURET

⇰ Résumé (perso) :

Aïna etÉdouard se connaissent depuis l'enfance. Pour Pierre, la rencontre avec Édouard date de son séjour en métropole, pour ses études. Celui-ci est le mentor des étudiants réunionnais à Marseille.

Au retour sur l'île, ce trio ne fera plus qu'un autour du dernier kréol, Dimitile, le fils d'Aïna.

Leur bout de terre au milieu de l'océan des indes, change, la civilisation est en pleine mutation, la langue des anciens, le créole, se perd.

Aïna se réfugie, avec son fils dans une Casabonèr (maison du bonheur) pour fuir l'esclavage des temps modernes, la consommation.

Est-ce que Dimitile sera le dernier Kréol ou pourra-t-il résister. Saura-t-il perpétrer les rêves et les aventures de ces "marrons" ?

⇰ Mon impression :

Comme dit Pierre : "Le créole a deux langues. Sa langue maternelle et le français."

Qui maintiendra mon âme créole ?

Édouard revit les moments heureux de son enfance. Son village natal est "Le plate". Il a 7 ans au début du texte. Sa maman est directrice d'école. En 1960, il obtient le diplôme d'ingénieur agronome. Il a fait des études à Montpellier. En revenant sur sa terre, il se remémore le temps passé pour essayer d'embellir le présent.

Aïna, originaire de Madagascar, n'est pas insensible à son copain. Et c'est réciproque. La famille d'Édouard accueille Aïna, papa et maman RAKOTO pendant les cyclones.

Lors de ses études dans la métropole, Edouard se fait cette réflexion :

en ce temps-là, mon créole, langue paternelle, est pauvre, et souffre de se sentir orphelin. Il ne m'apparaît pas d'une grande utilité à la réalisation des projets auxquels je suis assigné. Je me résous de m'en défaire, et j'imagine même le perdre dans l'air du temps français qui baigne le lycée.

Le constat que fait Pierre est que les habitants de l'île doivent utiliser le français mais aussi le créole.

En perdant le créole, La Réunion perd aussi beaucoup de son âme !

C'est Édouard, "P'tit Caf", le narrateur. Il a des frères : Gilles surnommé "gardien volcan" et Francis. Leur papa se prénomme Aristide.

Sans doute, une belle écriture qui m'a paru complexe et m'a empêché de comprendre complètement le message. Les nombreux dialogues en créole (traduits) et les notes à retrouver à la fin du livre cassent la lecture.

Cependant quel plaisir de se remémorer, à travers les descriptions enchanteresses, les paysages de l'Île de la Réunion. L'auteur essaye de nous faire comprendre l'attachement de certains habitants à conserver la culture, les légendes, le créole. C'est leur richesse et le lien qui les unit.

En résumé (avis très personnel) , à vous maintenant :

+ Écriture poétique mais pas assez fluide pour moi.

+ Une démarche louable de l'auteur de défendre, à travers son écrit, la culture créole.

- Les très nombreuses notes (73 sur 245 pages) saccadent le texte. Ces notes sont la traduction du texte créole.

- Les personnages sont intéressants mais pas assez développés

- Les dialogues pourraient être enrichis

💜 2+/10 (1.5/5) Une lecture que je n'ai pas su apprécier

Titre : Le dernier kréol (17 mai 2019) [lecture numérique pour moi]

Auteur : Edmond René LAURET

ISBN numérique : 9791026231677

Nombre de page numérique : 245

Ce livre vous tente, vous pouvez le trouver ICI ou ICI (non sponsorisé)

Merci à l'auteur Edmond René LAURET, à Librinova pour cette proposition de lecture.

⇰ Mots pour ce livre :

Créole, amour, société, Île de la réunion, culture, rituel, nature, bonheur, globalisation, ancêtres, enfant, esclavage, légende, identité

⇰ Phrases du livre (lecture numérique) :

leurs femmes, coiffées d'improbables capelines fleuries, semblent des pieds de lilas jaillissant de grappes d'enfants habillés comme des poupées. P. 11
Son sourire mystique et sa chasuble blanche drapée d'une étole verte l'ont changé en prêtre,

presque en bon Dieu. Je me signe d'un geste machinal. P. 18

C'est la coutume. Quand la tempête s'annonce, ma maison s'ouvre aux mal logés fuyant de misérables paillotes vouées à la destruction. P. 24
Et tandis que je contemple son visage, elle est tout à la fois une fleur, une enfant, une jeune

fille, une femme, une fée. - Aïna. P. 71

Le passé appartient aux ancêtres, l'avenir appartient au destin, seul le présent t'appartient. II faut, conclut-elle, le vivre pleinement. P. 104

Pour en savoir un peu plus :

⇰ La couverture :

Illustration de la couverture (Photo éditeur) : Emmanuelle PETERS

Comme la vie des livres n'a pas de limite, je vous rappelle les chroniques faites il y a ... un certain temps. Vous avez lu ce (ou ces) livres ? Qu'en avez-vous pensé ?

FLaure