Une photo du recueil "Poèmes de pluie", exposée chez CFC.
Ecrire un poème sur la pluie.
Le typographier en grand sur un panneau.
En découper les lettres.
Poser ce pochoir sur le sol.
L'immobiliser avec de belles pierres.
Appliquer une peinture invisible.
Retirer le pochoir.
Attendre la pluie.
Ou le jet d'eau, ou l'arrosoir.
Découvrir les mots qui apparaissent.
Telle est la démarche poétique qu'a proposée Mélanie Godin (Les Midis de la poésie) pendant deux ans à Bruxelles, inspirée par le projet Raining Poetry de la ville de Boston. "Une centaine de poèmes, écrits par des poètes reconnus ou des habitants de Bruxelles", explique-t-elle, "ont été appliqués dans l'espace public à l'aide d'une peinture uniquement visible au contact de l'eau".
Ces poèmes ne se voient pas, ne se devinent même pas par temps sec. Mais ils apparaissent comme par magie sous les gouttes de pluie, ici sur un trottoir, là sur une marche, là encore sur un mur. Une formidable manière de (ré)introduire de la poésie dans son quotidien. De reconsidérer la pluie. La "pEAUésie" était née.
Quatre territoires bruxellois ont été définis, Bruxelles-ville, Boitsfort, Molenbeek-Saint-Jean, encore Bruxelles-Ville lors du Festival de littérature Passa Porta 2019, et enfin Ganshoren. Quatre cartes ont été créées, une par commune, comme un grand atlas.
Une double page des "Poèmes de pluie".
En plus, une belle expo chez CFC (14 place des Martyrs 1000 Bruxelles) montre des pochoirs, les lettres découpées, des photos et des poèmes de pluie. A voir jusqu'au 31 décembre aux horaires de la librairie, du mardi au samedi de 10 à 18 heures.
Pochoirs exposés chez CFC.
Les lettres des pochoirs ont été gardées et sont montrées chez CFC.
Le poème de pluie d'Anne Herbauts.
La vitrine avec les parcours dans la ville.