Pour résumer:
Début du XIIIe siècle. Colas, douze ans, vit dans un climat de pauvreté et de terreur.
Un jour où il craint la violence paternelle, il décide
de s’enfuir et trouve refuge dans une brasserie parmi d’autres enfants exploités.
Un soir d’hiver, Colas a une vision : Jésus lui apparaît, et lui ordonne d’aller délivrer son tombeau à Jérusalem. Avec l’aide de son ami Camille, il réussit à convaincre les autres enfants de constituer une croisade : sans adultes, sans puissant chevalier, ils arpentent les routes, persuadés que, grâce à leurs cœurs purs, rien ne pourra leur arriver…
Ce que j’en pense:
Chloé Cruchaudet, c’est la génialissime auteure de Mauvais Genre que j’avais adoré! Alors quand sur les blogs se sont mis à fleurir des chroniques plutôt positives sur La croisade des innocents, je me suis dit qu’il fallait absolument que je le lise. Le temps est passé et finalement, j’ai enfin réussi à me procurer le graal.
Après autant d’attente, forcément, je ne sais pas vraiment à quoi je m’attendais mais pas à ça… Le scénario narre l’histoire de Colas qui , après avoir eu une vision, emporte dans son sillage une centaine d’enfants ayant pour objectif de délivrer le tombeau de Jésus. Au départ, la ferveur est réelle mais les troupes deviennent nombreuses et pas facile pour des enfants de survivre dans ce périple. Les embûches se multiplient et Colas doute. Le début du roman graphique m’a plu. J’ai d’emblée adhérer à la cause de Colas qui vit une véritable souffrance. Mais, au fil des pages, mon enthousiasme a diminué. Je me suis ennuyée et j’ai trouvé que l’ensemble manquait de rythme, de rebondissements. Cette croisade ne m’a donc pas passionnée et j’ai eu un peu de mal à terminer ma lecture.
Les personnages sont en majorité des enfants dont le centre est Colas. Ce dernier est vraiment double. Il peut être capable du pire comme du meilleur. D’ailleurs, les premières planches, ne le mettent pas en valeur. Il prend de l’importance lors de sa vision et se laisse emporter dans un énorme mensonge. Tout le long du récit, Colas oscille entre culpabilité et appât du gain. C’est un personnage vraiment complexe.
D’un point de vue esthétique, Chloé Cruchaudet a opté pour toute une palette de gris qui donne de très jolies nuances à l’ensemble. Le trait est fin et délicat. L’ensemble est poétique et l’accent est mis sur les personnages plus que sur les décors. Il y a une ambiance particulière qui se dégage donc de cette BD.
Bref:
Une petite déception.
Si je devais le noter:
Un petit aperçu: