Résumé
On pense souvent que les patates ne ressentent pas les émotions. On a tort. Les ignobles Patates de David Berry mènent des vies tragiques et dépravées sous des apparences lisses et joyeuses. Grossière erreur …
Notre avis
Pour ce deuxième tome, toujours Éditions Lapin, David Berry a fait appel à l ‘humoriste Elodie Poux, qui signe la préface. Notre chronique du premier album est ici. Prés de 200 pages suivent où le principe, déjà éprouvé, est des plus simples, mettre en scène deux ou plusieurs patates qui discutent de la vie, des collègues, de leurs familles, de leur « pratiques » sexuelles surtout. C’est souvent très cru, cul et complètement décalé. L’album réserve d’ailleurs « une surprise esthétique » sur sa couverture, dont je vous dévoile l’aspect en fin de chronique. Le premier tome avait reçu un bel accueil critique et David Berry espère dans ce second opus une consécration internationale à la hauteur de son Auguste (private Joke) prédécesseur, précurseur de la chimie alimentaire et de l’agrobiologie, surtout connu pour son action de promotion en faveur de la consommation de la pomme de terre dans l’alimentation humaine, mais aussi pour ses travaux sur l’hygiène alimentaire, l’utilisation de nouveaux aliments durant les fréquentes périodes de famine et comme pharmacien militaire (avec un rôle éminent dans l’organisation pharmaceutique du service de santé sous l’Empire) : Parmentier. Vous aussi vous la trouvez longue cette phrase ? Originaire du Pérou, la pomme de terre a connu des débuts difficiles en France. Longtemps considérée comme « légume qui transmet la lèpre », légume du diable, réservé aux animaux … Je digresse … Notez néanmoins qu’ une exposition permanente, consacrée au « divin cuisinier » et à son tubercule, est dédiée à l’histoire de la pomme de terre et celle de son bienfaiteur, Antoine-Augustin Parmentier (Explication rationnelle et adroite du Private Joke) : Rendez-vous à la station Parmentier, sur la ligne 3 du métro parisien. pour la découvrir … Et l’album demanderez vous ? Salé, vous répondrais-je. A ne pas mettre entre toutes les mains … Cynique, Hardcore, parfois salace, un bon moyen de briser la grisaille ambiante et accessoirement de s’attirer la colére populaire, avec des sujets comme la misogynie, la prostitution ou encore la pédophilie, abordés sans complaisance et sans tabou. Vous pouvez aussi vous faire une idée de l’humour de David Berry sur la page Facebook dédiée mais pour ce qui est du thème de « Patates 2 », les conversations des tubercules comestibles de l’espèce Solanum tuberosum tournent exclusivement autour du sexe. Et il aime cela notre David Berry depuis 2015 alors qu’il avait déjà publié ses histoires de patates, sous forme de roman-photo aux éditions Varum ; il explique d’ailleurs la genèse de son « chef »-d’œuvre à la fin de tome 2. Il fallait oser … Ou pas.
En deux mots
Un troisième tome est en cours de préparation évidemment, mais jusque là … il y a de la pomme de terre dans l’air … Et gardez la Frite !
Jean-Claude Attali
Lien vers la page des Éditions Lapin de « Patates 2 »
« Info édition : Mention première édition. Inclut 5 pages « L’histoire des patates » en bonus. Vernis sélectif brillant en forme de bite sur la couverture. »