Londres, 2045.
La société est divisé en deux catégories.
Les bâtards sont réduits à l’état d’esclaves, leur vie n’a aucune valeur. Les purs représentent les privilégiés qui ont accès aux soins et aux emplois nobles. Le cirque de l’horreur est leur divertissement préféré. Ils attendent le clou du spectacle: l’accident mortel qui leur provoquera le grand frisson. Ben, fils de ministre, assiste à sa première représentation et tombe sous le charme d’Hoshiko, la funambule star du spectacle. Mais derrière l’éblouissement et le faste de l’arène, il découvre l’horreur. Trouvera-t-il le courage de résister pour mettre fin au carnage?
⋅ Publié le 20 novembre 2019
⋅ Science-fiction
2/5
Avec un résumé et une couverture pareils, Showstopper m’a immédiatement tapé dans l’oeil tellement il avait tout pour plaire, et j’avais hâte de découvrir cette histoire. Malheureusement, mon enthousiasme a un peu décliné quand les premiers avis sont sortis et il a carrément plongé quand j’ai pu me faire mon propre avis.
Le positif pour moi, c’est l’univers et cette idée de cirque dans lequel la mort est omniprésente, dans lequel le moindre faux pas risque de vous achever et où chaque artiste est remplaçable. La division entre les Bâtards qui œuvrent comme artistes dans le cirque et les Purs qui sont les spectateurs est bien montrée et le concept qui les oppose est quelque chose de très innovant, mais l’exécution est assez ratée pour moi. Opposer deux populations pour aborder le sujet du racisme est toujours une bonne idée mais ici on est vraiment dans l’extrême dans le sens où il n’y a aucune nuance : soit tout est bon, soit tout est mauvais. Dans le même sens, le fait que le protagoniste masculin arrête d’être raciste en deux secondes juste parce qu’il a vu une Bâtarde un peu jolie faire le funambule sous ses yeux, alors qu’il a été élevé et conditionné pour être raciste toute sa vie dans un milieu raciste violent n’est absolument pas crédible et m’a fait souvent lever les yeux au ciel.
J’ai tout de même trouvé les tours du cirque intéressants, assez violents parfois mais je pense aussi que ce contexte était sous-exploité. J’aurais aimé qu’on pousse le délire un peu plus loin quitte à rajouter des pages, parce que là on se retrouve avec une intrigue pleine de trous, d’éléments trop simples pour rendre l’intrigue intéressante et de scènes irréalistes… et une fin qui fait plonger le niveau.
Là où le bât blesse, c’est avec l’instalove entre les personnages : j’en ai vu des bêtises mais alors là, on touche le fond. Sache qu’à la fin du bouquin, les personnages se connaissent depuis trois jours, dont un où leurs regards se sont croisés, et qu’ils sont prêts à tout faire pour l’un et l’autre. TOUT. APRES TROIS JOURS. Y a que moi que ça choque ou pas ? Je sais que le ridicule ne tue pas mais quand même, y a des limites. Encore si les persos réfléchissaient un minimum la relation aurait pu donner quelque chose, mais ce n’est absolument pas le cas ici : Ben le protagoniste enchaîne les actes stupides tellement il se noie dans son obsession pour Hoshiko la funambule (mais c’est pas grave s’il meurt tu vois il doit absolument sauver la fille qui se débrouille d’ailleurs bien mieux que lui, c’est l’amuuuuur), et Hoshi aurait pu être intéressante mais elle devient un peu cruche quand elle rencontre Ben et a arrêté de me passionner. Y en avait pas un pour rattraper l’autre et c’est terrible de voir un tel désastre quand le résumé est aussi alléchant : ils n’ont tellement pas de logique et de caractère que toute l’intrigue en pâtit. Pour moi c’est la relation entre les deux personnages qui gâche tout le reste, et malheureusement je ne suis pas la seule à penser ça…
Bref, on a vu mieux.
Merci à Page Turners pour l’envoi !