Douceur saisonnière #2

Est-ce que votre bonne vieille Alberte reviendrait Y pas avec un petit article Douceur saisonnière histoire de clôturer l’automne en bôtey ? Mais si, on dirait bien !

Prépares ton arc, ton bouclier et enfile ta côte de maille, on va discuter d’un genre littéraire qui nous tient à cœur et encore plus à cette période de l’année… Et tout cet attirail pourrait bien t’être utile dans ces mondes-ci puisqu’aujourd’hui on va parler :

Fantasy

Et histoire de bien t’illustrer notre amour de la fantasy, on va te parler de trois de nos récentes lectures du genre. On espère que t’es prêt, on fais chauffer les étriers, ça va chevaucher sec (ou pas.) !

Douceur saisonnière #2

Les feuilles qui tombent, les couleurs orangées, le froid qui commence à pointer le bout de son nez, le soleil qui se couche de plus en plus tôt,… Tout ça nous inspire fortement la fantasy et ses quêtes à rallonge. L’automne c’est un peu le moment de repli sur soi. Tels des oursons dans nos tanières on se décide enfin à hiberner avec du chocolat, du thé, des légumes de saison et ces pavetons (même pas cette année en plus !) de fantasy qui nous faisaient envie de puis 150 ans mais qu’on pouvait pas lire parce « qu’on attendait l’autoooomne parce que ce sera plus l’ambiaaaance ». Quelle tristesse que la vie de lectrice saisonnière, on vous dit pas hein !

Douceur saisonnière #2

L’automne touche déjà à sa fin pour laisser place à un hiver prometteur, bien froid et sec comme on les aime. Mais pour rendre hommage une dernière fois à cette saison parfaite partie trop tôt (avant le 23, calendrier oblige) , on te parle d’une autre de nos obsessions automnales, la fantasy, tu l’auras compris.

Bilbo le Hobbit – J.R.R Tolkien

Classique ? Vous avez dit classique ? Oui en effet mais votre chère Alberte n’est encore qu’une noob en terme de littérature fantasy mine de rien alors on se lit des classiques de temps en temps, ça fait du bien ! Oserons nous vous faire l’affront de fournir un synopsis de Bilbo le Hobbit ?

Douceur saisonnière #2Eh oui !

Le synops’ !

Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible qui n’aime pas être dérangé quand il est à table. Mais un jour, sa tranquillité est troublée par la venue d’un magicien nommé Gandalf, et de treize nains barbus qui n’ont qu’une idée en tête : récupérer le trésor de leurs ancêtres, volé par Smaug le dragon sur la Montagne Solitaire. Suite à un malentendu, Bilbo se retrouve malgré lui entraîné dans cette périlleuse expédition.

Tolkien, en voilà un auteur qui ne nous tentait ABSOLUMENT PAS. Mais ça, c’était avant de lire l’incipit de Bilbo le Hobbit au détour de la bibliothèque personnelle de Jean-Yves (bah oui, l’époux d’Alberte, t’as cru quoi ?). Ça faisait belle lurette qu’on avait pas autant été happé par une première page et là faut dire que c’était tout ce dont on avait besoin. Parce que l’automne (tout comme l’hiver me direz vous) est placé sous le signe du cocooning chez votre hôte blogesque. Alors cet incipit à base de trou de hobbit super confortable et chaleureux, ça a fait chaviré notre petit cœur. Dès les premières pages, on était méga chauds pour se marrer et parler bouffe encore longtemps avec Bilbo et les nains !

Douceur saisonnière #2Genre méga chauds.

Mais bien rapidement l’aventure commence, pour notre plus grand plaisir, évidemment ! Avec la virtuosité que beaucoup lui connaissait déjà bien avant nous, Tolkien nous emmène dans une aventure qui s’assombrie progressivement au fil des pages. Mais avec Le Hobbit on tombe jamais dans un trop profond sérieux et ça, ça nous a beaucoup plu ! Beaucoup de passages nous ont fait rire très franchement mêmes s’ils se sont fait de plus en plus rare pour laisser place à une action toujours plus haletante. En voilà un livre à savourer au coin du feu (un feu imaginaire pour notre part vu qu’on a pas de cheminé dans notre appartement mais bon, c’est important l’imagination quand on lit de la fantasy aussi hein!) pendant la période automnale. On a adoré suivre cette aventure qui, en un tome seulement, parvient à nous rendre la communauté des hobbits et les nains sympathiques. Des nains soi-dit en passant, beaucoup moins cons et bourrus que ce que les films voulaient nous faire croire. Le livre propose des personnages beaucoup plus nuancés et ça, ça nous a forcément plu !

Beaucoup reproche à cet ouvrage de ne pas réussir à nous faire mémoriser les nains, certes très nombreux ! Nous y voyons là une des prouesses de l’auteur qui, en réalité parvient à nous faire garder en tête uniquement les nains dont il veut que nous nous souvenions : Fili, Kili, Bombur et Thorin. Les autres nains ont selon nous une importance moins grande dans cette histoire et font office de « main d’œuvre » dans les grands moments d’action et c’est donc tout à fait volontaire… Que ceux qui veulent croire en cette théorie mettant Tolkien sur un piédestal lève la main !

Douceur saisonnière #2

Un livre qui, selon nous est idéal pour rentrer dans l’univers de Tolkien. Nous ne sommes pas tout à fait réconcilié avec l’auteur qui, pour tout vous dire, nous effraie encore un peu mais… Cet hiver/ ce mois de décembre, Tolkien nous accompagne encore puisqu’on a décidé de s’atteler aux Lettres du père noël dont on espère tomber éperdument sous le charme. Bref, on repart avec plaisir à l’aventure avec Tolkien.

Douceur saisonnière #2Une aventure, oui. Mais une aventure de NoWel siouplait !

Déracinée – Naomi Novik

Après une pause de quelques livres et un autre ouvrage de fantasy entre temps (le tome 4 de L’apprenti épouvanteur auquel on renonce pour cet article par peur des spoils!), on s’est à nouveau lancé dans un livre du genre tout à fait à part cette fois-ci ! Celui-ci n’est pas un classique à proprement parlé mais pourrait bien devenir un classique d’un sous-genre de la fantasy qui s’inspire des contes. Ce que nous appelons jargonneusement dans le milieu de la fantasy-contesque…

Douceur saisonnière #2Oui, on invente des mots et on dit des conneries, ça t’défrise ?

C’est quoi ton histoire ?

Patiente et intrépide, Agnieszka parvient toujours à glaner dans la forêt les baies les plus recherchées, mais chacun à Dvernik sait qu’il est impossible de rivaliser avec Kasia. Intelligente et pleine de grâce, son amie brille d’un éclat sans pareil. Malheureusement, la perfection peut servir de monnaie d’échange dans cette vallée menacée par la corruption. Car si les villageois demeurent dans la région, c’est uniquement grâce aux pouvoirs du « Dragon ». Jour après jour, ce sorcier protège la vallée des assauts du Bois, lieu sombre où rôdent créatures maléfiques et forces malfaisantes. En échange, tous les dix ans, le magicien choisit une jeune femme de dix-sept ans qui l’accompagne dans sa tour pour le servir. L’heure de la sélection approche et tout le monde s’est préparé au départ de la perle rare. Pourtant, quand le Dragon leur rend visite, rien ne se passe comme prévu…

Lu dans le cadre du #HMSFFF du mois de novembre, ce livre nous a laissées mitigouilles-ratatouilles ++ ce qui signifie qu’on est mitigées mais qu’on en gardera quand même un super bon souvenir. Pourquoi ? Alors déjà, cette ambiance de FEU mes aïeux ! On a littéralement pris notre pieds à retrouver des petits clins d’oeils à des contes, le Dragon dans la tour, la jeune fille qui s’échappe façon Raiponce, toussa toussa on a beaucoup aimé. L’ambiance très « slave » nous a également transporté ailleurs, on a voyagé.

Mais ce qui est encore mieux c’est que Naomi Novik ne se contente pas uniquement de faire des clins d’œil à des contes que l’on connait tous, non, elle détourne cet univers enchanteur pour en faire un univers qui transpire les trucs pas nets. Le bois est à la fois beau et effrayant, il semble tout rendre putride et possède la même force qu’un véritable personnage. En fait il est le protagoniste de cette histoire ! Naomi Novik parvient donc à se réapproprier les codes du conte pour ensuite les inverser créant au passage un univers tout à fait inquiétant où la magie côtoie une nature rampante.

Douceur saisonnière #2Déracinée, tout un programme.

Si pendant les 100 premières page notre héroïne Agnieszka nous a paru bien godiche, on a finalement appris à l’apprécier et elle nous a paru prendre de la force au fil du récit… Mais malgré tout on reste mitigouilles, alors pourquoi ?

2 (bonnes ?) raisons :

1. L’autrice introduit de nouveaux personnages dans la seconde partie qui nous ont parus sous-exploités ! On aurait adoré voir plus longtemps Alosha qui était un personnage féminin vraiment intéressant… Ça va peut-être être un peu dur mais à nos yeux c’était un personnage presque plus intéressant que celui d’Agnieszka malgré l’évolution de cette dernière…

Douceur saisonnière #2On sait on sait, mais on veut être sincère Watson !

2. La troisième partie nous a paru aller un peu vite. Pour tout vous dire on a été complètement paumé et il nous a fallu une petite discussion avec la gentille Plouf en lui expliquant ce qu’on avait compris pour comprendre que… Bah on avait pas compris. Jusqu’à l’éclair de génie 2 jours plus tard. Et ça, ça nous a un peu rendus chafouines que tout s’embrouille sur la fin, la narration est un peu au choux, tout va trop vite et Tata Alberte, elle est sur le bas-côté, la tête dans le fossé !

MAIS

Comme nous l’avons déjà dit il y a deux secondes on gardera malgré tout un bon souvenir de cette histoire et de cet univers vraiment magique et à part ! Si vous êtes à la recherche d’un livre de fantasy qui change vraiment, vous avez cogné à la bonne porte !

Douceur saisonnière #2


Voilà qui seras tout pour ce nouvel opus des Douceurs saisonnières d’automne ! Et vous, vous avez des petites maraudes mamiesque de saison ? L’automne est-il aussi associé à la fantasy dans vot’ patelin de cerveau ? Dites-nous tout, on est curieuses de parler littérature (ou pas) avec vous ! ☻

éèé