J’aime qu’un personnage se présente en toute franchise et avec lucidité. Stanley est un connard, un vrai. Un gars qui a trompé sa femme avec celle de son meilleur copain et qui, le lendemain matin, constatant que son amante avait succombé à une overdose, s’est barré sans laisser d’adresse, laissant derrière lui une épouse, un enfant en bas âge et un meilleur ami très, très énervé. Vingt ans après ce coup d’éclat, il revient à Las Vegas, persuadé de retrouver une place auprès de proches qu’il a lâchement abandonnés. Il y retrouve une ex-femme qui a sombré dans l’alcool, un fiston devenu adulte qui n’a évidemment aucun souvenir de lui et un ex-meilleur ami propriétaire de casino. Stanley est de retour pour faire œuvre de rédemption. A sa façon, misant tout sur une soit disant bonne étoile qui ne cesse de l’accompagner depuis des lustres. Le pari est risqué et ce connard de Stan va vite se rendre compte que la bonne volonté ne suffit pas toujours à effacer les ardoises du passé.
Un vrai bon polar, dans la veine des excellentes séries Criminal et Stray Bullets, en moins sombre cela dit. En plus c’est un one shot, pas la peine d’attendre la suite pour se lancer !
Slots de Dan Panosian. Delcourt, 2019. 160 pages. 15,95 euros.