Arthur, élève brillant, a été admis en hôpital psychiatrique. Sa mère, son père, ses camarades de classe, les soignants, son professeur d’histoire, tous réagissent à la raison de son hospitalisation et à l’impuissance qu’ils ressentent. Ils cherchent des explications qu’ils n’auront jamais. Pendant ce temps, le garçon a des entretiens réguliers pour évaluer la force de son délire. La vie ne sera plus jamais comme avant. Il faut l’accepter. Il faut se projeter vers un nouvel avenir.
J’ai tué un homme est une roman polyphonique très réaliste sur la maladie mentale, l’admission en milieu psychiatrique et les conséquences de celle-ci sur les patients et les familles. Les conditions de travail de soignants sont évoquées aussi. En arrière plan, mais touchés en plein cœur tout de même, des camarades de classes, des professeurs qui veulent aider – ne savent pas comment, se sentent coupable – ce serait peut-être plus simple si on pouvait expliquer par A plus B ce qui est en train de se passer. Avec ce texte, Charlotte Erlih captive son lecteur, l’émeut, le happe, lui ouvre les yeux, le secoue avec justesse et pudeur, et tout est mis en scène par une grande maîtrise des mots. La lecture se termine. Expirer. Inspirer.
Présentation de l’éditeur :
C’est sur ce glaçant interrogatoire que s’ouvre le récit. Qui parle ? Où sommes-nous ? À quelle époque ? Quelque chose ne tourne pas rond. C’est Arthur, un collégien passionné d’histoire, qui se prend pour Germaine Berton, une militante anarchiste, meurtrière d’un leader de l’Action française en 1923… Le garçon est hospitalisé depuis peu pour cause d’épisode délirant. Surmenage scolaire, pic de stress ou trouble plus grave ? Qu’arrive-t-il à Arthur, qui ne reconnaît plus les siens ni le monde qui l’entoure ? Parents, professeurs, camarades de classe, médecins, tous s’interrogent.