De quoi ça parle ?
Tel est pris qui croyait prendre ! Le cœur de Capucine balance entre Marceau, dont elle tentait pourtant de se venger, et Gabriel, son bel ex-stagiaire... Lassée de ces histoires de garçons, elle arrête tout. Mieux vaut être seule que mal accompagnée.
C'est alors que Julien, son meilleur ami d'enfance, réapparaît après une longue absence. Il apporte avec lui tout un tas d'explications sur son passé et celui de Marceau, semant le trouble dans l'esprit de Capucine.
Est-elle prête à entendre ces révélations ou fera-t-elle la sourde oreille ?
Après la dent dure, nous avons le droit à la sourde d'oreille et si je peux déjà dire une chose, c'est que Valentine Stergann sait choisir ses titres de roman, car si grâce à sa rage de dents son chemin a pu croiser de nouveau celui de son cauchemar des années collège Marceau pour qui elle éprouve des sentiments confus. Ici, elle fait la sourde oreille et refuse de laisser une seconde chance aussi bien à Marceau, qu'à Julien, son ancien meilleur ami d'enfance qui a quitté la ville et sa vie sans un mot 13 ans plus tôt.
On retrouve donc Capucine en pleine remise en question, elle est à ce fameux moment de sa vie où elle hésite et se retrouve prise dans un tourment d'incertitude et de crainte, l'incertitude face à un ancien meilleur ami qui lui a caché des choses et face à celui avec qui elle aurait pu avoir une relation longue durée si les mensonges et la vengeance n'avaient pas pris le pas sur leur amour naissant. Et la crainte, cette ennemie qui ne la quitte pas, car elle craint de faire confiance pour finir par être trahis et meurtrie de nouveau.
Mais les choses ne sont peut-être pas comme elle les avait imaginé, car derrière certains faits, se cachent des secrets et des révélations que Capucine ne serra pas toujours prête à entendre.
À travers une intrigue bien montée, l'auteure nous confronte à certains faits actuels du quotidien, comme l'homosexualité, l'homophobie, le harcèlement scolaire, sans oublier toutes une panoplie de sentiments comme l'incertitude, la tristesse, le pardon, l'acception de soi-même et des autres, par le biais de personnages attachants, avec pour certains un humour assez décalé, comme Julien, qui m'a régalé avec ses petites piques et autres coups montés avec l'aide de son nouveau comparse de crime Elias, le neveu de Capucine en pleine tourmente après certains événements blessant pour un adolescent de son âge. Et si j'ai pris plaisir à retrouver certains personnages et faire connaissance avec d'autres, ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman, c'est la prise de maturité et de conscience de Capucine, elle grandit dans ce tome, se cherche, devient plus sûre d'elle, de ce qu'elle veut et parvient à gagner le combat contre ses angoisses, ses incertitudes et son manque de confiance.
La plume de Valentine Stergann est agréable à lire et a résonné en moi comme un écho, car je me suis un peu retrouvée dans son personnage de Capucine. Certaines situations, en effet, ont fait comme un écho en moi et m'ont rappelé certains souvenirs des années lycée et collège, sur le fait que le harcèlement scolaire touche énormément d'enfants de nos jours. J'ai beaucoup aimé l'idée qu'elle donne sur sa duologie et la morale de fin qu'elle y laisse, tout le monde peut trouver le bonheur, la beauté intérieure compte plus que l'enveloppe extérieure.
En bref, si vous avez besoin d'amour, avec une petite touche d'humour, de romance chaleureuse et d'une bonne dose de fraîcheur, je ne peux que vous recommander ce second volet plein de surprise.