Insolente veggie : mort à la viande ! de Rosa B

Par Folfaerie

J’ai découvert Rosa B, il y a quelques temps déjà, sur son blog drôle et irrévérencieux où elle milite de manière ludique et efficace pour le véganisme. Et il y a quelques mois, j’ai opté pour l’achat d’un premier volume, plus sûr que la lecture sur internet, ma connexion étant soumise aux caprices d’Orange comme aux aléas climatiques dans mon coin de campagne.

La préface est signée Martin Page (dont je voudrais lire « les animaux ne sont pas comestibles »).

Rosa B croque des situations que tout végétarien ou végan a connu au moins une fois dans sa vie (en vérité, une centaine de fois dans sa vie), et illustre ses propres réflexions sur la difficulté de convaincre le reste du monde que les animaux souffrent et pourtant aiment vivre eux aussi et qu’ils ne sont pas venue au monde juste pour être mangés. C’est toujours difficile de combattre les idées reçues quel que soit le sujet : les végans sont de constitution faible et sont carencés, les éleveurs aiment leurs animaux (même s’ils les laissent dans des prés sans haies et sans abris l’hiver…), on serait bien obligés de manger de la viande si on était sur une île déserte (l’argument le plus stupide que je continue à entendre, hélas…), ou bien, le must en ce moment : oui mais les légumes et les végétaux souffrent aussi. Et toc !  On est tous le prédateur de quelqu’un en somme 🙂

Je crois que ma scène préférée, c’est l’invitation à déjeuner chez une ancienne connaissance. Dans l’esprit des gens non-végans, ne pas manger d’animaux signifie aussi manger sans gluten et bio – ce qui peut être le cas de certains végans en effet – mais cela et cela devient donc un casse-tête de cuisiner pour un être aussi anormal ! Une frite est-elle un légume ? une saucisse bio, c’est ok pour un végétarien ? Et autres questionnements du même acabit. Pour chacune de ces questions, Rosa B a une réponse ou un argument, pas de panique !

C’est l’un des ouvrages que je recommanderai à des personnes qui veulent changer de régime alimentaire, qui n’osent pas encore franchir le pas, ou qui se sentent un peu « honteux » de penser d’abord au bien-être des animaux plutôt qu’au contenu de son assiette, parce que sous leur vérité toute crue, ces vignettes n’ont pas d’autre but que d’éclairer le lecteur avec humour sur la terrible condition animale.

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