Ichirô et les siens ont affronté de terribles épreuves. Ils décident de venger la mort de leurs parents en abattant le seigneur-dragon. Mais ce dernier connait sa puissance, et désire l'affrontement. Une seule arme peut vaincre le monstre : le katana du défunt Toshirô, dont la lame a été bénie des dieux. Où se trouve cette lame de légende? Existe-t-elle seulement ? Qui peut se montrer digne de la manier ? Les combattants devront s'unir pour relever l'ultime défi qui les plongera dans la plus terrible des batailles.
Pourquoi ce livre ? j’ai découvert cet auteur et sa saga par le biais des partenariats présentés par Livraddict. Le premier m’a fait bonne impression et je me souvenais plus ou moins de l’intrigue et de l’univers, ce qui est encourageant.
Dragon noir reprend exactement là où on s’est arrêtée. Aussi étonnant que cela soit, certains personnages se sont découvert un lien de parenté et vont devoir apprendre à combattre ensemble pour venger leurs ancêtres, décimés par le daymio assoiffé de pouvoir et de magie noire.
Si je suis contente d’avoir lu ce second tome et terminé cette saga, je ressors malgré tout déçue. D’abord, l’intrigue compte sur de trop grandes facilités pour avancer, si bien que je n’attendais plus tellement de réelles surprises quant à la résolution des obstacles. De plus, les divers bâtons dans les roues se résolvent bien trop facilement, tout comme la création de l’armée qui semble ne prendre que quelques jours alors que bon, on se doute que le recrutement pour une cause prend davantage de temps. Ce qui m’en fait venir au deuxième point… Les personnages voyagent beaucoup. S’il manque les descriptions du décor pour avoir le sentiment d’être aux côtés des personnages, l’absence de marqueur temporel m’a également gêné. Par exemple, ils durent traverser une vallée pour rejoindre un grand maître forgeron. Or, entre le moment où ils se fixent cet objectif et celui où ils le rejoignent, il ne s’est déroulé qu’un chapitre (en général de deux ou trois pages). Ca m’a semblé si court que j’ai eu l’impression d’être un oiseau qui survole les trajectoires pour éviter chaque virage, chaque comble !
La fin m’a également déçue. Si on la lie au titre du livre, on pourrait s’attendre à suivre un combat phénoménal entre les divers descendants et le dragon. Le tuer n’a pris que deux pages. De plus, le dragon n'apparaît que deux ou trois fois tout au long de l’oeuvre… Bref, je ressors réellement déçue par cette oeuvre qui, pour moi, ne tient pas ses promesses. Cependant, j’ai oublié que la saga se destine à un jeune lectorat. Je pense donc que l’histoire conviendra à des jeunes adolescents qui rêvent d’égaler les grands samouraïs d’antan. Pour les plus matures, cela peut très vite devenir ennuyeux.
Le bon point qui fait l’intérêt du livre réside dans l’usage des mots japonais, en italique évidemment. Avec les décors manquants, c’est la porte d’entrée dans la culture nippone et cela m’a enchantée.
Les personnages manquent de profondeur. Dans l’ensemble, ils sont attachants mais malgré leur âge, ils font preuve d’une naïveté qui les entraîne parfois dans des situations ridicules ou trop dangereuses pour eux… Si je les avais appréciés dans le premier volume, ils sont restés ici des personnages sans empathie, malgré la bonne ambiance qui les unie.
Le style de Jean-Luc Bizien est, en accord avec l’intrigue, aussi aisé et efficace qu’attendu, idéal pour un jeune public.
C’est une bonne saga jeunesse, avec une histoire efficace et des personnages surprenants au passé diversifié. Cependant je déplore les facilités constantes et l’absence de descriptions, qui empêchent toute immersion dans l’univers. Je la recommande pour tous les jeunes amateurs de la culture nippone.
14/20
Les autres titres de la saga :
1. Vent rouge
2. Dragon noir
- saga terminée -