J’avais eu un coup de coeur pour le premier volume des aventures de la Checquy, cette agence britannique spécialisée dans les phénomènes surnaturels, et c’est donc avec un enthousiasme quasi délirant que je me suis précipitée sur la suite. Si ce second tome tient toutes ses promesses, j’avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans l’histoire au cours des 100 premières pages. La raison tient en un mot : les Greffeurs. Cette abominable société secrète belge m’avait passablement écoeurée dans le premier volet, la voilà au centre de l’intrigue dans agent double. Beurk ! Fort heureusement, l’auteur, toujours aussi timbré, ne s’attarde pas plus que nécessaire (enfin, tout est relatif…) sur ces dégoûtantes expériences. Ceci dit, le lecteur n’est pas pas pour autant épargné par les créatures répugnantes, ça non. Ayez le coeur bien accroché !
Si la Tour Myfanwy Thomas est toujours aux commandes, c’est un improbable duo d’héroïnes qui occupe le devant de la scène (vous noterez que les femmes sont à l’honneur chez Daniel O’ Malley). Tout d’abord, Félicity, Pion de son état et sorte de James Bond au féminin, et Odette, adolescente Greffeuse, adepte des bains de beauté pour le moins inhabituels… Pendant que la Checquy et les Greffeurs tentent un rapprochement diplomatique, le très méchant de l’histoire essaie de faire capoter cette tentative de paix et il faudra toute l’intelligence de ces agents très spéciaux pour stopper le massacre.
Pas de mauvaise surprise dans cette suite, le lecteur aura droit à son quota d’action, de rebondissements, de révélations en tous genres, d’humour so brittish mais aussi de scènes un peu gore quand même, et d’intrigues particulièrement tordues sorties de l’imagination délirante de M. O’Malley. Le résultat fut donc à la hauteur de mes espérances, un excellent moment de lecture, un roman drôle et original, avec un arrière-goût de revenez-y.
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