Contes et récits du Paris des Merveilles

Contes et récits du Paris des Merveilles

de Pierre Pevel, Catherine Loiseau, Benjamin Lupu, Sylvie Poulain et Bénédicte Vizier

Ce recueil de nouvelles nous expédie de nouveau dans le Paris des Merveilles : un magnifique univers début-de-siècle-féerico-steampunk, créé par Pierre Pevel qui invite quatre autrices et auteur à se l’approprier le temps de quelques pages…

Quel délice de se replonger dans le Paris des Merveilles peuplé de fées, de magiciens, de trolls et de chats-ailés, de revoir la Tour Eiffel faite de bois blanc lumineux et de reprendre le métro qui nous emmène dans l’Outre-Monde !! (Retrouvez mes chroniques du premier et du dernier tome de la trilogie : Ici et !)

Pierre Pevel nous offre la nouvelle qui ouvre le recueil ainsi que celle qui le clôt et je les ai adorées. Dans la lignée de la trilogie, elles sont à la fois drôles, pleines de rebondissements et de merveilles ! Entre ces deux textes, on découvre quatre autres histoires courtes ; quatre styles, quatre plumes et quatre visions différentes de l’univers de Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan, et de son acolyte, l’enchanteresse la Baronne de Saint Gil.

C’est un exercice difficile de s’approprier l’univers de quelqu’un ; de garder ce qui le rend unique, son atmosphère, ses dimensions tout en y incorporant ce qui nous caractérise en tant qu’auteur. De ce fait, je n’ai pas toujours été convaincue par les propositions des auteur et autrices choisi.e.s pour ce recueil. Par exemple, à mes yeux, la nouvelle de Catherine Loiseau n’utilise pas vraiment le potentiel de l’univers d’origine : son histoire aurait pu prendre place dans n’importe quel univers fantastique. Les mages sont utilisés, oui, mais leurs pouvoirs sont effleurés, survolés. Je ne me suis pas retrouvée dans le Paris des merveilles avec ce récit. Et cette impression est revenue de temps en temps au fil de ma lecture : un détail, une réplique, un personnage qui détonne dans le Paris des Merveilles. Ce qui m’a le plus gêné c’est quand un des auteurs a repris le personnage de Griffont lui-même : un pari risqué… qui n’a pas fonctionné pour moi.

En revanche, j’ai vraiment apprécié la nouvelle écrite par Sylvie Poulain. Tout en gardant son style, l’autrice à su reproduire l’ambiance de Pevel, de cette époque, de cette magie. La course d’avions était une super idée et à travers cette histoire, on s’est rapproché du peuple des elfes qui est discret dans ce Paris imaginaire. Bien dosé en péripéties et en mystère, je trouve que ce récit est le plus réussi.

La dernière nouvelle, écrite par Bénédicte Vizier, est aussi très bien réalisée ! Reprendre un personnage juste croisé dans la trilogie, un détective privé de surcroît, était très bien pensé ! L’intrigue est fournie et plaisante, elle fonctionne bien dans l’univers de Pevel.

De belles découvertes dans un univers cher à mon cœur, un recueil que j’ai pris plaisir à lire ! Je le recommande à tous les fans d’Ambremer !

Marion

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