Dans ce nouvel arc de Valkyrie: Jane Foster, Jason Aaron et Al Ewing emmènent notre héroïne affronter la mort elle-même mais, pour se faire, elle a besoin d'aide.

Lorsque Brian Michael Bendis est devenu architecte de l'univers Marvel, il a eu l'idée de foutre un peu le bordel dans tout ça en mélangeant les forces. Il faut dire que tout était soigneusement rangé avec d'un côté les Avengers, de l'autre les X-Men et, entre Spider-Man, les Fantastic Four et autres supers. Si les personnages se croisaient, ils revenaient inéluctablement à leur place à la fin de l'histoire. Il y a eu des histoires durant lesquelles ces forces se mélangeaient - comme les FF avec Wolverine, Hulk, Punisher et Ghost Rider - mais cela n'était que le temps d'un arc narratif. Bendis a rendu possible et admissible que Wolverine et Spider-Man soient des Avengers et, depuis, nous avons vu Rogue et Human Torch rejoindre cette équipe.

Depuis, Jason Aaron et Al Ewing sont passés maîtres en la matière de cette mixité super-héroïque, chacun à sa manière. Aaron rassemble plutôt de manière logique les personnages créant des groupes qui ont une affinité commune à l'instar des sorciers et sorcières qui se réunissent dans le bar sans porte ou les Agents du Wakanda récemment formés dans la série Avengers. Ewing va être plus improbable, plus chaotique dirai-je même. Pourtant ses groupes fonctionnent toujours en terme de complémentarité. Il aime aussi profiter de ces rassemblements pour transmuter un personnage connu de l'univers Marvel, souvent physiquement.

Tout cela pour dire que voir naître une équipe super-héroïque dans un titre qu'ils écrivent conjointement n'est donc pas étonnant et nous retrouvons donc la manière de faire de chacun mélangée. Le groupe se forme donc autour d'une affinité commune avec un personnage qui est physiquement différent. Je ne pense pas que le groupe soit fait pour durer ou pour s'installer - bien que tout est possible avec Al Ewing aux commandes - mais, ils permettent de mettre en avant certains talents de Valkyrie.

Pere Perez n'est pas un dessinateur que j'aime particulièrement mais il est plus bon dans son domaine ; sa narration est sans faille, il dynamise chaque case. Sur ce numéro, il s'amuse véritablement arrivant à créer des cadrages originaux qui rendent l'action très agréable. C'est du très beau boulot.