VO : Keepsake
De Sarina Bowen
Paru le 5 décembre 2019
Chez Hugo New Romance – Poche
511 pages
7,90€
Avant, Lark n’avait peur de rien. Sa vie était une suite d’aventures, plus passionnantes les unes que les autres. Mais sa dernière virée par delà les mers fut celle de trop. À présent, ses nuits sont remplies de terreur.
Quand sa meilleure amie lui propose un séjour dans un verger contre son aide pour la vente de fruits au marché paysan, Lark saute sur l’occasion de passer l’automne dans le Vermont. Mais ses cauchemars persistent, quand elle choisit de se confier au résident le plus réservé de la ferme Shipley.
Zachariah est un survivant, lui-aussi. Cela fait quatre ans qu’il a quitté la secte polygame dans laquelle il a grandi. Il a trouvé la paix à la ferme Shipley, en cueillant des pommes et en réparant des machines agricoles. Mais être rejeté à l’âge de dix-neuf ans par sa propre famille laisse des traces, de surcroit dans un monde dont il de connaît ni les moyens de communication ni les codes. En fait, il y a beaucoup de choses qu’il n’avait jamais faites.
Zach et Lark apprennent peu à peu à se faire confiance. Une nuit, ils se rapprochent même plus l’un de l’autre. Finiront-ils par se comprendre pour grandir et ne faire plus qu’un ensemble ? L’amour peut-il tout conquérir ?
Le premier tome de la saga Le Grand Nord m’avait immédiatement conquise, c’était un Hugo New Romance comme je les aimais, léger mais émouvant par moments, une plume fluide et des personnages principaux attachants. J’avais eu un petit peu plus de mal avec le deuxième tome, mais ça n’avait pas grand-chose à voir avec le roman en lui-même. J’avais simplement adoré l’univers du Vermont et la vie à la ferme Shipley que j’avais été un peu déçue d’en être éloignée. Mais dans ce troisième tome, Sarina Bowen retourne aux sources et nous offre un récit made in Vermont sur un personnage qui m’avait beaucoup intriguée : Zach
Le passé de Zach est plutôt inhabituel, c’est le moins qu’on puisse dire. Zach a grandi et vécu la majeure partie de son existence dans une secte. Les préoccupations sociales le dépassent et, on peut le dire, c’est son innocence qui le rend aussi intéressant. Zach a beau avoir vécu l’enfer, il est foncièrement bon et gentil, et c’est plutôt agréable de voir des personnages comme lui. Il tombe amoureux de Lark au premier regard, comme un coup de foudre dont il ne peut rien faire. Il se contente de la regarder vivre, tente de lui faciliter la vie au maximum sans s’imposer.
Lark a elle aussi vécu l’enfer, et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle se retrouve à la ferme Shipley, pour essayer de repousser un peu ces cauchemars qui lui volent ses nuits. Lors d’un voyage pour une ONG, Lark a été enlevée, et a été témoin d’horreurs qu’elle ne peut oublier. Elle trouve en Zach une épaule attentive, un amour véritable.
Lark et Zach ne jouent pas, pas une seconde. Ils sont honnêtes envers eux-mêmes et envers l’autre, même s’ils ne savent pas toujours ce qu’ils veulent. J’ai aimé le traitement psychologique fait par Sarina Bowen, pour Zach mais surtout pour Lark. Alors que l’autrice aurait pu choisir la facilité, elle ne le fait pas et nous propose un récit dur, réaliste. Je pense que c’est une des choses que j’ai préférées dans Secrets.
Je n’aurais pas pu espérer mieux pour conclure cette saga, j’ai aimé Zach et Lark de tout mon coeur et j’ai été ravie de retrouver les Shipley le temps d’un roman. J’aime de plus en plus avoir ce petit « quelque chose » qui me fait me dire que le roman que je suis en train de lire n’est pas comme tous les autres, et cette fois, ça a été la dureté de la plume de Sarina Bowen, qui n’a pas cherché à adoucir ou romancer la détresse psychologique de ses personnages.
☆☆☆☆
Retrouvez mes chroniques des autres romans de Sarina Bowen
Le Grand Nord, tome 1 – Le Grand Nord, tome 2 – Accidentelle