Le monde n'existe pas

Le monde n'existe pasLe monde n’existe pas de Fabrice Humbert, Gallimard

Pour résumer:

«Autrefois, j’avais un ami. Je l’ai rencontré il y a bien longtemps, par un jour d’hiver, sautant de sa voiture et grimpant quatre à quatre les marches du lycée Franklin. C’est le souvenir le plus vivace que j’aie de lui, une impression inégalable d’éclat et de beauté. Figé sur les marches, rempli d’admiration et de honte, j’étais égaré dans ma condition de « nouveau », égaré en moi-même. Il m’a sauvé – des autres, de ma propre jeunesse. Des années plus tard, alors que cet homme était devenu une image détestée, j’ai tenté de le sauver. J’aurais aimé qu’on sache qui il était vraiment.»
Lorsque Adam Vollmann, journaliste au New Yorker, voit s’afficher un soir sur les écrans de Times Square le portrait d’un homme recherché de tous, il le reconnaît aussitôt : il s’agit d’Ethan Shaw. Le bel Ethan, qui vingt ans auparavant était la star du lycée et son seul ami, est accusé d’avoir violé et tué une jeune Mexicaine. Refusant de croire à sa culpabilité, Adam retourne à Drysden, où ils se sont connus, pour mener l’enquête. Mais à mesure qu’il se confronte au passé, toutes ses certitudes vacillent…

Ce que j’en pense:

Adam Vollmann, journaliste, décide de mener l’enquête sur le meurtre de Clara. Sa motivation ? Le suspect est un ancien camarade de lycée, son premier béguin, Ethan Shaw. Persuadé de l’innocence d’Ethan, Adam décide de retourner à Drysden, cette ville qu’il déteste tant.
Le roman nous raconte donc cette enquête. Entre interrogatoires, questionnements et souvenirs, Adam va tenter de reconstituer le puzzle qu’est Ethan, ce puzzle auquel il manque systématiquement une pièce. Il faut dire que tout accuse l’ancienne star de Drysden. Peut- être même que les conclusions sont trop évidentes. Tout semble trop simple…
L’intrigue est intéressante mais j’ai trouvé que l’ensemble manquait vraiment de rythme. L’histoire manque de rebondissement et j’avoue que le suspens n’est pas vraiment au rendez- vous. Les personnages manquent également de relief. Adam Vollmann apparaît comme torturé et il passe la moitié de son temps à geindre. Le seul protagoniste qui selon moi mérite de l’intérêt est Ethan Shaw. Malheureusement, celui- ci est à mon sens sous exploité. On le touche à peine du doigt et c’est vraiment dommage.
D’un point de vue stylistique, l’écriture est plutôt agréable. Le style est simple et efficace. J’ai apprécié le côté sobre du texte. Pas de description alambiquée ni de grandes envolées lyriques.
Ce roman me laisse donc un souvenir en demi-teinte. Bien que l’intrigue de base soit intéressante, je trouve qu’elle est mal exploitée. De plus, ce qui aurait dû être un véritable turn over à la fin du roman tombe pour moi à plat.

Bref:

Cette lecture ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Si je devais le noter:

Le monde n'existe pas