Les Zola et L’affaire Zola sont deux bandes dessinées consacrées au célèbre écrivain, à sa réussite, à son entourage, à ses combats. Deux bandes dessinées sur le même sujet qui paraissant en même temps ? Il n’y a pourtant aucune répétition gênante dans ces deux ouvrages. Elles viennent, pour commencer, d’univers visuels très différents. Ensuite, Les Zola a décidé de mettre en avant l’incroyable Alexandrine, l’épouse qui sacrifia beaucoup pour qu’Émile écrive. L’affaire Zola, lui, est un album qui se consacre en grande partie à l’affaire Dreyfus.
Les Zola : Augustine ou Gabrielle, celle qui posait nue, celle que Cézanne présenta un jour à son ami Émile Zola, a tout sacrifié ou presque pour que son époux écrive et devienne un des plus grandes figures de la littérature française. Elle a travaillé pendant qu’il rédigeait, a attendu pour tenter d’avoir des enfants quitte à ne jamais en avoir, a entretenu une relation houleuse avec la mère d’Émile, a fait entrer dans sa vie Jeanne, la maîtresse d’Émile, et leurs deux enfants.
Les épreuves qu’Augustine a dû traverser ont détruit des parties d’elle-même et lui ont demandé un courage monstre. Mais elle est toujours revenue pour continuer le combat. Les planches qui la racontent ici, qui la mettent en scène aux côtés d’Émile, de leurs amis, des artistes, lui rendent un hommage formidable. C’est Méliane Marcaggi et Alice Chemama qui présentent avec tendresse, admiration et émotion cette femme moderne avant l’heure.
L’affaire Zola : Augustine est narratrice de L’affaire Zola. Elle se met en retrait et raconte l’ascension d’Émile Zola, leur mariage, les soirées du jeudi avec les amis, Jeanne, le soutien à Alfred Dreyfus, les lettres d’insultes, l’exil. Il est aussi question dans cet album d’Alfred Dreyfus lui-même, de son temps passé au bagne alors qu’un rude combat se menait pour le sortir de là. L’ouvrage commence par le parti pris de l’assassinat de Zola, l’histoire est racontée au présent. L’Histoire et la politique font battre ces planches souvent sombres, parfois terrifiantes mais toujours passionnantes. Même pour qui connaît le sujet. Le lecteur est tantôt dans la vie privée des Zola, tantôt dans leur vie publique. Il est profondément touché par ce qu’il lit. Ravi aussi de voir que la trilogie Paris, Rome et Lourdes est mise en avant ici.
Les Zola
Présentation de l’éditeur :
En 1864, Émile Zola est encore jeune pigiste chez Hachette. Discret mais brillant, il rêve de devenir écrivain. Il rencontre auprès de ses amis, figures artistiques majeures en devenir (Cézanne, Monet, Manet, etc.), la vivante et énigmatique Alexandrine, alias Gabrielle, devenue modèle afin d’échapper à sa condition d’ouvrière. Mutuellement séduits, ils entament une relation amoureuse qui se conclura par un mariage tardif. En plus de sa vie, elle partagera avec Zola son histoire personnelle tragique, et celle de son milieu de naissance misérable, qui servira de terreau à l’une des plus grande saga littéraire, politique et sociale de la seconde moitié du XIXe siècle : les Rougon-Macquart. Dans ce contexte, un troisième personnage viendra compléter ce trio, Jeanne Rozerot, la mère des deux enfants de Zola…
L’affaire Zola
Présentation de l’éditeur :
Né en 1840, Émile Zola n’est pas seulement l’un des plus grands écrivains du panthéon français. C’est également l’auteur d’une vie engagée, à l’image de son œuvre. De son enfance à Aix-en-Provence, élevé seul par sa mère dès l’âge de 7 ans, il nourrit très vite une aversion pour l’injustice sociale et un besoin de la dénoncer par les mots. Ses premiers succès littéraires le placent alors, logiquement, comme le chef de file des naturalistes. Émile Zola raconte le vrai monde, il prend la défense des faibles, des peintres et des poètes ; il pourfend le second Empire, l’ordre moral de Thiers. Zola n’est pas qu’un écrivain, c’est un combattant. Et c’est alors que l’auteur assiste, horrifié, au calvaire judiciaire du capitaine Dreyfus que le versant politique de son œuvre prend une toute autre dimension… Centré sur la vie d’Émile Zola et son implication dans l’affaire Dreyfus, ce passionnant roman graphique, écrit par Jean-Charles Chapuzet et dessiné à quatre mains par Vincent Gravé (story-board) et Christophe Girard (story-board, dessin et couleurs), nous plonge avec force dans les années mouvementées du second Empire pour mieux percevoir, derrière la vie de l’écrivain mythique, le combat de l’homme.