Point de départ de ce projet, le compte instragram Petites Luxures où l’illustrateur Simon Frankart combine avec talent sexe, dessins et jeux de mots souvent très oulipiens. Pour célébrer le passage à un million d’abonnés, il a demandé à ces derniers de lui raconter en 100 mots une anecdote marquante de leur vie amoureuse ou sexuelle. Sur les neuf cents histoires reçues, cinquante ont été sélectionnées pour être publiées en recueil. Des histoires érotico-poétiques vécues et écrites par des hommes et femmes du monde entier acceptant de livrer un tout petit rien de leur intimité.
Le livre est superbe vu de l’extérieur. Couverture en tissu d’un rouge flamboyant, papier ivoire plutôt épais, noir et blanc profond des illustrations. Le problème c’est qu’il faudrait rester à la surface, parce que quand on plonge à l’intérieur, il y a de quoi vite déchanter. Pas au niveau du dessin, le minimalisme et l’inventivité de chaque illustration étant souvent bien plus suggestif que l'anecdote à laquelle elle est associée. C’est là tout problème, le corpus de textes n’a rien de folichon. Une fellation dans un ascenseur ou un cuni au bord de la piscine, du sexe par écrans interposés, un bain de minuit coquin, une partie de jambes en l’air dans la cabine d’une péniche, etc. C’est varié mais plutôt cliché et ça ne m’a pas déclenché le moindre frémissement sous la ceinture.
Le problème majeur, c’est que tout est trop condensé, tout manque d’épaisseur et de longueur (deux éléments importants l’air de rien). Dans chaque histoire on ne fait que survoler les choses, on papillonne et au final on ne retient rien de ces confessions intimes pour la plupart extrêmement classiques. En gros, ça se révèle aussi frustrant qu’une éjaculation précoce après des préliminaires expédiés par-dessus la jambe.
Je ne suis pas contre un petit quickie de temps en temps à la hussarde entre deux portes cochères, mais là j’ai eu l’impression de m’en enfiler cinquante d’un seul coup alors forcément, ça lasse (et puis je vieillis l’air de rien). L’idée de départ était très sympa, dommage que le résultat se révèle si creux et si anecdotique.
Petites luxures : histoires intimes. Éditions Hoëbeke, 2019. 110 pages. 15,00 euros.
Le livre est superbe vu de l’extérieur. Couverture en tissu d’un rouge flamboyant, papier ivoire plutôt épais, noir et blanc profond des illustrations. Le problème c’est qu’il faudrait rester à la surface, parce que quand on plonge à l’intérieur, il y a de quoi vite déchanter. Pas au niveau du dessin, le minimalisme et l’inventivité de chaque illustration étant souvent bien plus suggestif que l'anecdote à laquelle elle est associée. C’est là tout problème, le corpus de textes n’a rien de folichon. Une fellation dans un ascenseur ou un cuni au bord de la piscine, du sexe par écrans interposés, un bain de minuit coquin, une partie de jambes en l’air dans la cabine d’une péniche, etc. C’est varié mais plutôt cliché et ça ne m’a pas déclenché le moindre frémissement sous la ceinture.
Le problème majeur, c’est que tout est trop condensé, tout manque d’épaisseur et de longueur (deux éléments importants l’air de rien). Dans chaque histoire on ne fait que survoler les choses, on papillonne et au final on ne retient rien de ces confessions intimes pour la plupart extrêmement classiques. En gros, ça se révèle aussi frustrant qu’une éjaculation précoce après des préliminaires expédiés par-dessus la jambe.
Je ne suis pas contre un petit quickie de temps en temps à la hussarde entre deux portes cochères, mais là j’ai eu l’impression de m’en enfiler cinquante d’un seul coup alors forcément, ça lasse (et puis je vieillis l’air de rien). L’idée de départ était très sympa, dommage que le résultat se révèle si creux et si anecdotique.
Petites luxures : histoires intimes. Éditions Hoëbeke, 2019. 110 pages. 15,00 euros.