De Magali Inguimbert
Paru le 9 janvier 2020
Chez Hugo New Romance
308 pages
17€
Cela fait bien longtemps qu’Alyssa attend d’intégrer l’université de ses rêves. Depuis sa tendre enfance, elle veut devenir étudiante dans cette université de prestige, au point que Yale est devenue son surnom. Quelques jours à peine avant son départ, elle apprend que son voisin va y entrer aussi. Luke est à la fois son ami d’enfance et celui qu’elle a toujours aimé. Et même s’ils se sont un peu éloignés à l’adolescence, Alyssa est ravie de savoir qu’ils se croiseront en cours et sur le campus. Peut-être comprendra-t-elle mieux ce qui les a séparés ces dernières années et, qui sait ? Luke la regardera différemment, comme la jolie jeune femme qu’elle est devenue
Tous les paramètres étaient réunis pour garantir une bonne lecture, du moins à la lecture du résumé : un personnage principal motivé et avec de l’ambition, une histoire d’amour/amitié sur fond d’université… Eh bien, quelle déception…
Pour quelqu’un qui a rêvé toute sa vie d’intégrer l’école prestigieuse qu’est Yale, je trouve qu’Alyssa a bien vite laissé passer les cours au second plan ! J’étais ravie de découvrir un personnage avec de l’ambition, qui se donnait les moyens de réussir… tout ça pour la voir faire passer les cours en dernier pour les beaux yeux d’un garçon dès le jour de la rentrée ! Quelle déception ! La vie amoureuse d’Alyssa semble être sa seule et unique préoccupation, aux antipodes de ce que j’attendais après avoir lu le résumé et les premières pages… Les personnages, que ce soit Alyssa ou Luke, prennent plusieurs jours de repos pour rentrer chez eux (après une déception amoureuse ou autre) sans problème, comme si Yale n’était que le lieux où se trouvaient leurs dortoirs. D’ailleurs, après quelques mentions des cours où ils se rendent, l’autrice ne s’est même plus donné la peine de faire semblant et pouf, les cours ont complètement disparu dans la deuxième moitié du roman !
Il est difficile de chroniquer ce roman en restant « spoiler-free », mais je vais m’y efforcer. Il y a bel et bien un twist en milieu de roman, que j’avais toutefois deviné dès les premières pages, et j’ai détesté que les personnages s’en servent comme excuses pour toutes leurs bêtises. Mon idée de ce roman a plutôt mal commencée, parce que, dès le début, les personnages font des choix que je n’ai personnellement pas compris, et que je ne cautionne encore moins. Dès lors, il a été beaucoup plus compliqué pour moi de m’attacher à eux. Si j’ai trouvé Alyssa tout bonnement insupportable du début à la fin, Luke est un gros point d’interrogation, puisque… après 300 pages passées en sa compagnie, j’ai l’impression de ne pas le connaître. Alors, oui, grâce à Alyssa, je sais qu’il a de beaux yeux, de magnifiques cheveux et un corps à se damner, mais c’est à peu près tout. Leurs grande histoire d’amour est arrivée beaucoup trop vite à mon goût et a été très (trop ?) précipitée, comme toutes les histoires de ce roman, j’ai l’impression. Les personnages passent d’un « tu me plais » à « on est ensemble » sans plus de formalités.
Pour être honnête, j’ai eu l’impression de lire une romance niaise au possible, limite enfantine, avec des personnages qui n’avaient pas vraiment de considération pour les autres et qui se comportaient de façon assez égoïste et se fichaient des conséquences de leurs actes. On y retrouve des clichés dont je me serais volontiers passée, certains « retournements de situation » n’ajoutaient absolument rien à l’histoire et n’étaient là que pour rajouter quelques bosses à l’histoire d’Alyssa et Luke. Du drama, du drama, encore du drama (inutile la plupart du temps) !
Néanmoins, s’il y a une chose que je ne peux pas retirer à Si seulement, c’est sa facilité de lecture. La plume de l’autrice est très fluide et le roman se lit bien. Heureusement, les dernières pages rattrapent pour moi une partie du roman, j’ai enfin ressenti quelque chose à ma lecture. Mais, vous l’aurez compris, globalement, ça n’a pas été le coup de coeur du siècle.
☆☆