Après le run impeccable de Jason Aaron, c'est autour de Donny Cates de prendre en charge la destinée du Dieu du Tonnerre dans une nouvelle série simplement intitulée Thor. Avec Nic Klein aux dessins, il apporte l'univers cosmique de Marvel à celui asgardien.

Après War of the Realms, le rôle de Thor et d'autres asgardien·ne·s a changé. Ainsi le royaume des Dieux a une autre manière de fonctionner moins traditionnelle qu'avant même si les vieilles coutumes sont toujours de mises (comme vouloir taper sur Loki). Mais le quotidien de Thor va être bousculé par l'arrivée inopportune d'une figure emblématique de Marvel qui va tout détruire sur son passage bien malgré elle.

Nous reconnaissons très vite le style Donny Cates, il sait poser une ambiance et, très rapidement, changer la donne sans que ça paraisse trop précipité. En plus, ce n'est pas pour autant que le scénariste oublie ce que son prédécesseur a fait et qu'il change gratuitement des choses. Le changement effectué sur la dernière page - qu'on voit tout de même venir quelques pages avant - a plutôt pour principe de rajouter un élément perturbateur dans une machine en cours de rodage. Pour être plus clair, nous sommes plus proche de ce que le scénariste proposait sur sa série Doctor Strange que sur Venom.

Ce n'est pas pour autant que le scénariste se répète. Au contraire, il a plutôt tendance à nous faire penser que l'histoire globale qu'il a en tête depuis qu'il est arrivé chez Marvel avance. En effet, nous retrouvons des figures qu'on a pu croiser sur ses séries Thanos et Guardians of the Galaxy et la menace qui se rapproche d'Asgard pourrait très bien être l'une des conséquences de Absolute Carnage.

Tout cela est très engageant pour la suite, pourtant la réussite ne tient pas seulement des promesses tenues mais bel et bien de l'écriture de Cates et de comment il s'approprie l'univers Asgardien. Nic Klein joue aussi un rôle important à la réussite de ce premier épisode ; son style se prête parfaitement au mélange d'univers qu'implique le scénario. Sa collaboration avec le coloriste Matthew Wilson rend des planches absolument sublimes.