Dans le cadre du Black Label de DC Comics, c'est à Daniel Warren Johnson qu'il a été proposé d'écrire une histoire sur la grande héroïne. Il raconte alors Wonder Woman: Dead Earth, dans lequel le génial dessinateur part avec un principe original et les qualités qu'on lui connaît : de l'humanisme, de l'action et ... des méchants monstres !
En quelques pages, l'auteur nous rappelle les origines de Diana et plante le contexte actuel : les hommes sont encore partis en guerre, mais cette fois-ci, c'est allé trop loin. On arrive alors sur un groupe de survivants qui se déplace dans la forêt et qui, en tentant d'échapper à un monstre, se retrouve dans la grotte où Diana était en sommeil. S'en suit une bataille violente et ensuite, les révélations.
En peu de pages, Daniel Warren Johnson pose un contexte très intéressant, en plus de nous en mettre plein les yeux. Diana se retrouve pour l'instant seule héroïne dans ce nouveau monde, sans pour autant abandonner ses convictions. On retrouve assez rapidement sa bienveillance et son courage, ainsi qu'une nouvelle tenue ... originale. On suit avec plaisir son périple à travers ce monde dévasté et les nouvelles règles qui régissent cet univers. Malheureusement pour elle, car elle va devoir faire fasse à des personnes qui sont prêtes à tout pour survivre ...
Pour ce premier numéro, Daniel Warren Johnson fait fort ! On retrouve certaines de ses habitudes, et son appétence pour les monstres/situations post-apo, mais la transition avec l'univers de DC Comics et plus spécifiquement celui de Wonder Woman est réussie. Les petits rappels sur la mythologie de Diana sont bienvenus et rythment bien le récit. La situation à la fin du numéro est prometteuse et donne très envie d'aller voir la suite.
Graphiquement, c'est également Daniel Warren Johnson qui régale, avec son style si reconnaissable. C'est donc joli, avec pas mal de dynamisme et quelques planches vraiment réussies. Les personnages sont reconnaissables et leurs émotions bien retranscrites, et son design de l'univers DC dévasté marche bien. Des monstres, des vieilles connaissances mutées et des combats brutaux sont donc au rendez-vous. Les couleurs de Mike Spicer donnent une jolie identité au titre, notamment les ambiances qui collent avec le propos du récit.