Il y a quelques semaines, je vous dévoilais ma participation à un super projet, la création d’un recueil de nouvelles policières, écrites par des collégiens, avec le concours de plusieurs personnes et organisations.
Depuis ce début de semaine, le recueil est enfin entre les mains de l’imprimeur. J’ai déjà pu voir quelques impressions de la version « test », et j’en suis super fière. Que d’émotions, d’avoir pu participer à cette superbe aventure. Elle a demandé du temps, de l’investissement, du dépassement personnel ; car c’est une première pour moi ; mais c’est surtout une super aventure humaine qui a réuni beaucoup de monde.
Lors de mon précédent article, que vous pouvez retrouver en cliquant ici, je vous ai dévoilé le contexte du projet et mon retour sur la conférence de presse, où j’ai dévoilé la première version de la couverture.
Je continue donc mon récit, avec d’autres détails sur ce livre, qui se nomme d’ailleurs : Sacrés sacs de… Noeux
Les illustrations
Ma première mission était surtout de réaliser l’illustration de la couverture. En plus de cette dernière, qui a pris bien des couleurs depuis la conférence de presse, j’ai aussi réalisé deux illustrations pour la préface de l’ouvrage, et la partie consacrée aux dédicaces. J’ai aussi réalisé quelques croquis pour séparer et introduire les nouvelles, qui n’avaient pas de dessins attitrés. En plus d’avoir écrits les nouvelles, ces jeunes écrivains ont aussi réalisé des dessins illustrant chacune de leurs histoires. Quelques-unes en étant dépourvues, j’ai repris les crayons !
Au total, ce sont donc 5 illustrations et dessins que j’ai ajouté à l’ouvrage, en plus de la couverture.
Et comme je ne me suis pas arrêtée là, j’ai réalisé aussi quelques goodies : le traditionnel marque page, et deux cartes ! J’espère qu’ils leur plairont.
J’aime beaucoup le dessin depuis toute petite, mais il est vrai que ce fut un beau défi. Déjà, le premier est que je ne suis pas une grande amatrice du genre policier. Donc, inventer un univers graphique n’a pas été évident. On peut dire que les classiques du genre m’ont sauvé. Même si je ne suis pas fan, j’apprécie tout de même Sherlock Holmes, Hercule Poirot, ou Arsène Lupin !
Le second défi est que je n’avais pas vraiment les moyens techniques pour bien travailler. Je n’ai pas de tablette graphique. Du coup c’était dessin au crayon, puis je le scannais avec mon imprimante, et je le retouchait sur mon ordinateur, pour pouvoir enfin le coloriser ou non. On s’en sort toujours ! Je vous laisse imaginer le temps passé ! L’une des trois illustrations que j’ai réalisées m’a pris deux jours et demi. D’ailleurs, celle-ci je ne l’ai presque pas retouché. Elle est faite à l’encre de Chine, et j’ai voulu la laisser intacte.
Bref cette aventure m’a aussi permis de découvrir une autre manière de dessiner, et j’ai bien apprécié. Maintenant, une idée me trotte dans la tête, je m’achète une tablette graphique, ou non ! Il va falloir déjà que je me renseigne, et autant le dire, je n’y connais rien ! Alors, si vous avez des conseils, je suis bien sur toute ouïe !
Et pour illustrer cette partie, et vous mettre un peu l’eau à la bouche, voici l’illustration que j’ai réalisé à l’encre de chine, et que j’ai modifié pour en faire un goodie. Une carte qui reprend le titre du livre.
Et non, ce n’est pas la couverture finale, il va falloir patienter encore un peu !
La mise en page et le choix de la police d’écriture
En plus d’avoir réalisé les illustrations, j’avais aussi pour mission finale de faire la mise en page pour l’envoi auprès de l’imprimeur.
Mais ce n’est pas vraiment de ça, que j’ai envie de vous parler, mais plutôt de la police de caractère choisie. Il a été fait le choix de rendre ce livre accessible à tous. Comme le collège accueille des élèves dyslexiques, il a été choisi d’utiliser la police OpenDyslexic
Déjà utilisée, notamment par les éditions Castelmore, cette police de caractère a été inventée au début des années 2010, par Abelardo Gonzalez. Elle permet d’améliorer la clarté et éviter certaines confusions pendant la lecture chez les dyslexiques. Les lettres sont par exemple légèrement inclinées, pour les identifier plus facilement. Certains caractères sont aussi plus longs, mixant des hauteurs différentes, afin de ne pas les confondre. L’espacement est aussi agrandi pour plus de légèreté. Plusieurs ajustements ont été ainsi réalisés pour assurer plus de confort et de facilité pendant la lecture.
Voici quelques exemples d’ajustement :
Un choix qui m’a particulièrement touché, ayant été moi-même dyslexique. Je sais que lire peut-être difficile, et décourageant. Encore aujourd’hui, il m’arrive d’être confrontée à cette difficulté, quand je suis très fatiguée. Les lettres me jouent des tours, et j’en viens à avoir du mal à les identifier.
Pour en savoir plus sur cette police, voici le lien d’un blog qui explique très bien le travail effectué.
J’achève ce second article avec ces nouvelles révélations, et je vous donne rendez-vous bientôt pour un troisième !